Le cabinet d'études sectorielles Xerfi a effectué une étude sur le rendement du parc éolien français. Résultat : il est assez faible et aléatoire, compris entre 14% et 21% pour la période 2001 à 2006. Par contre, son rendement deviendra un peu plus constant au fur et à mesure que le parc va grossir et être disséminé sur l'ensemble du territoire. L'étude indique que l'électricité produite à partir des aéromotrices a un coût de revient bien supérieur à celui des centrales nucléaires ou thermiques. Le secteur n'est rentable actuellement que grâce au système de rachat, mis en place par les pouvoirs publics, de cette énergie par l'électricien EDF à un prix garanti pendant 15 ans, supérieur au prix de marché.

Toujours d'après l'étude, deux stratégies s'offrent aux opérateurs pour éviter les possibles déconvenues : la première est l'internationalisation de l'activité (la prise de contrôle de parcs situés dans différents pays d'Europe permet de réduire les aléas liés au vent). La seconde stratégie : se diversifier dans d'autres modes de production d'électricité comme le photovoltaïque, l'hydraulique ou les technologies classiques pour limiter les risques inhérents au fonctionnement des centrales électriques (arrêt pour maintenance, absence de vent, problème technique, etc.).

Le cabinet d'études Xerfi souligne que le développement du parc éolien fragilise l'équilibre offre-demande d'électricité nécessaire au bon fonctionnement du réseau en présentant une production électrique intermittente et ne répond que partiellement aux insuffisances des capacités de production électrique. L'extension du parc éolien français va être confrontée à un problème de saturation d'ici à 2015, comme c'est déjà le cas en Allemagne ou dans d'autres pays d'Europe du Nord.

Source : AFP Photo : uris-rhone-alpes.org