International Council on Clean Transportation est une organisation qui travaille, comme son nom l'indique, à l'émergence de moyens de transports propres. Leur dernière étude porte sur l'analyse des émissions de CO2 d'une flotte de plus de 500 000 voitures (particuliers ou entreprises) durant l'année 2011 et leur comparaison avec les taux officiels annoncés sur les fiches d'homologation ainsi que les résultats d'une première enquête réalisée en 2005. Leur constat est sans grande surprise, puisqu'il montre que ces rejets CO2 sont de 25 % supérieurs aux taux officiels, une valeur probablement proche des différences entre consommation officielle et consommation réelle. L'autre constat, c'est que l'écart va grandissant au fil des ans grâce notamment à l'apparition des moteurs turbo et surtout à l'antique norme NEDC et son cycle d'homologation parfaitement maîtrisé par les constructeurs.


L'ICCT pointe plusieurs constructeurs et notamment BMW dont l'écart serait de 30 % par rapport à la réalité (une M5 à 9,9 l/100 km, c'est amusant effectivement) mais ils ne sont pas les seuls puisqu'Audi est à 28 %, Opel à 27 % et Mercedes à 26 %. Les Japonais et les Français seraient moins « tricheurs » puisqu'ils affichent des écarts de 16 % pour nos 2 constructeurs nationaux et de 15 % pour Toyota par exemple.


Conséquence, les députés européens font le forcing pour que l'on revoie les procédures de calcul des consommations et des émissions de CO2. Un tout nouveau système de calcul plus proche de la réalité verra le jour l'an prochain (World Light Duty Test Cycle and Procedures), il sera très certainement adopté et introduit pour 2017. Les constructeurs ont donc un peu plus de 3 ans pour nous faire accepter un changement qui sera certainement compliqué à expliquer aux clients.