Les faits sont là. En France, les sites de production automobile périclitent tandis que ses sous-traitants ferment. En Bulgarie, adhérent de l'Union européenne, on se réjouit au contraire de la perspective de devenir le pays incontournable de la production de composants automobiles en Europe. Les entreprises étrangères y prennent pied pour proposer à des coûts intéressants leurs composants auto aux grands constructeurs automobiles mondiaux. Résultat, entre 15 et 20.000 personnes travaillent en Bulgarie chez ces fournisseurs de l’industrie automobile. Des chiffres qui font rêver par ici où le dégraissage est en cours.

La recette ? Une politique d’incitation qui peut prendre la forme de ventes de terrains à des prix très intéressants pour les nouveaux investisseurs. Le remboursement des cotisations patronales de sécurité sociale sur les salaires de leurs employés est aussi un levier puissant actionné par le gouvernement pour séduire. Résultat : le secteur des composants automobiles en Bulgarie est presque totalement tourné vers les exportations. Ces dernières représentent aujourd’hui 4% des exportations du pays et 2,5% du PIB.


Exception ? Regardez la Roumanie qui, au passage, n’a pas encore adopté la monnaie commune. Avec une croissance de 3,5% en 2013, elle promet une progression d’environ 5% cette année grâce, notamment, aux exportations des voitures Dacia. La filiale du groupe Renault réalise à elle seule 3% du produit intérieur brut (PIB) roumain. L'automobile reste donc un moteur incontournable de la santé économique d'un pays. D'ailleurs, l'agence d'évaluation financière Standard & Poor's a relevé d'un cran la note de ce pays de l’Europe de l’Est, qu'elle place désormais dans la catégorie des emprunteurs « fiables ». La même agence de notation table sur une croissance stable pour les trois années à venir, ce qui fait dire au ministre des Finances, Liviu Voinea : « Empruntez, investissez, consommez, car la Roumanie est sortie de la crise ».


Pendant ce temps, en France, on ferme.