Le petit apprend vite. A la fin d'un GP de Monaco soporifique à cause d'une domination sans partage des McLaren boys, Lewis Hamilton pas heureux de sa deuxième place ne semble pas disposer à laisser passer la chance de réussir l'impensable exploit de gagner un titre mondial dès sa première saison de F1. Comme un vieux loup de F1 rompu aux joutes psychologiques nécessaires à mener pour obtenir l'ascendant dans une équipe face à un équipier rapide, Lewis Hamilton a déclaré à l'arrivée du GP de Monaco un sybillin mais absolument incendiaire:

"Vous savez, j'ai le numéro 2 sur la voiture..."

La raison de cette phrase est simple: Hamilton avait ses réservoirs un peu plus chargés pour pallier à un éventuelle sortie du pacecar, souvent constatée en principauté (choix d'un ou 2 ravitaillements possibles selon les circonstances), alors qu'Alonso disposait d'une tactique à 2 arrêts qu'une voiture de sécurité aurait rendu moins efficace. Ne pas mettre tous ses oeufs dans le même sac est un pari classique en F1.

F1 McLaren: Hamilton met le feu dans les coulisses.

C'est donc de 5 tours supplémentaires dont disposait Hamilton mais l'écurie le fera rentrer seulement 3 tours après le pilote espagnol. Hamilton estime que les 2 tours réservoirs vides lui ont fait cruellement défaut pour pouvoir tenter un dépassement lors des ravitaillements.

Mais ça n'est pas tout. Hamilton lâche le (gros) morceau en avouant que Ron Dennis a figé les positions à la première rentrée aux stands.

Bref, outre le fait que les consignes de course sont prohibées en F1 (hypocrisie!), la presse anglaise s'embrase et Ron Dennis est obligé de se justifier en arguant que Monaco est un circuit particulier et qu'il aurait été stupide de laisser ses 2 pilotes se battre au risque de les voir se sortir.

Tellement vrai mais tellement douloureux à entendre pour les fans qui prêtaient au maître d'oeuvre de McLaren, la faculté de laisser la bride sur le coup à ses pilotes.

Bref, le feu ne couve plus du côté de Woking et les premières flammèches commencent à apparaître. Cette saison sent le roussi !! Youpi.