Celui qui ne s'en doutait pas ne peut être qu'un doux rêveur, un amateur de romans Harlequin, un gars qui croit encore que le talent suffit à obtenir un baquet. Non, le talent ne suffit pas. Interviewé par FormulaOne.com, Sébastien Bourdais vient de nous dévoiler l'entièreté du puzzle Toro Rosso éparpillé sur cette intersaison. Et on en revient au lendemain de l'annonce de Dieter Mateschitz évoquant sa volonté de vendre ses parts dans Toro Rosso puisque tout est question d'argent.

Depuis que le patron de Red Bull a décidé de laisser sa vachette sortir du toril, l'avenir de l'équipe réclame que la manne autrichienne soit compensée par des espèces qui en ces temps de crise ont un mal fou à tomber, et ce malgré les résultats sportifs fantastiques de cette année.

Toro Rosso a besoin de sous et Sébastien Bourdais n'a pas la queue d'une sesterce en poche. De fait, son baquet est à vendre au plus rapide le plus offrant.

Bourdais a tout d'abord précisé que sa présence aux essais de Barcelone était nécessaire non pas pour être confronté à Sato ou Buemi mais bien pour servir de point d'appui, de référence lors des tests de pneus slicks menés sur les 3 jours.

Ensuite, il nous donne la trame d'une histoire qui a mis son avenir F1 entre parenthèses :

« Le problème est strictement financier. L’équipe a besoin de plus d’argent et je pense que jusqu’à ce qu’ils trouvent un pilote qui soit assez rapide et qui amène l’argent nécessaire, ou qu’ils trouvent une solution alternative, aucun choix de pilote ne sera annoncé.

La décision risque donc de ne pas venir tout de suite. Quand je ne pourrai plus attendre, il me faudra prendre une décision pour m'assurer un volant l'an prochain. »

Outre Buemi et Sato, Sébastien confirme les noms de Barrichello et Senna sur la liste des prétendants.

« Nous étions 3 à Barcelone, mais Rubens est sur la liste et Bruno aussi. S'il n’est pas retenu par Honda, il postulera ici. N’importe quel pilote qui a le talent et l’argent est un candidat potentiel. On me dit que je suis le premier sur la liste si personne ne peut rassembler les fonds nécessaires. L'équipe ne souhaitait pas changer de pilotes mais Sebastian est parti chez Red Bull et moi je n'ai pas d'argent, donc cela devient compliqué.»

Ça ne dirait pas à McDonalds de se rappeler du bon vieux temps ?