L'affrontement était jusque là soigneusement évité mais on y vient doucement. Malgré la réunion FIA-FOTA qui s'est terminée sur un consensus (oui à la réduction des coûts), le bras de fer entre la FIA et les teams de F1 n'a pas baissé d'intensité. Les constructeurs sont contre l'idée du moteur standard et le but de la réunion était de faire reculer la FIA sur le sujet. Visiblement, l'accord entre FIA-FOTA n'a pas résolu le problème car la FIA a annoncé ce matin que plusieurs candidats s'étaient déjà faits connaître après l'appel d'offre qu'elle a lancé à la surprise générale.

Les teams n'ont pas tardé à réagir à cette déclaration qui n'avait pour seul but que de réaffirmer la puissance de la FIA (l'appel d'offre ne se termine que le 7 novembre) face à l'unanimité des teams réunis sous le blason de la FOTA.

Malgré un démenti apporté dans la soirée, on prête à Toyota l'intention de revenir en Endurance. Si le patron de Toyota a réaffirmé son engagement en F1, il a toutefois aussi confirmé le souhait de la marque de revenir en Endurance et notamment aux 24h du Mans. Il a précisé que, financièrement, il était impossible de mener les 2 disciplines de front mais qu'à ce stade aucune véritable décision sur le futur n'était encore prise. Une chose est sûre, l'engagement en F1 est planifié à priori jusqu'en 2012. Mais l'important est de noter que Toyota regarde ailleurs et on peut déjà penser que les ingénieurs travaillent à un programme d'Endurance en secret, comme le confirmait implicitement le Design Challenge de Los Angeles où le géant japonais présentait une auto d'Endurance et pas une F1 !

Ensuite et c'est nettement plus percutant comme déclaration : Ferrari vient de menacer carrément de revenir sur son engagement en Formule 1 si jamais la FIA s'entêtait à imposer le moteur standard.

"Le conseil d'administration (CA) de Ferrari, tout en confirmant son plein engagement pour une substantielle et nécessaire réduction des coûts (...), a toutefois exprimé sa forte préoccupation en ce qui concerne les projets d'égalisation ou de standardisation des moteurs, qui priveraient la Formule 1 de sa propre raison d'être, basée sur la compétition et le développement technologique.

C'est comme cela que Ferrari explique sa présence ininterrompue depuis la première édition du Championnat du monde de F1 en 1950. Si ces éléments ne sont plus d'actualité, le Conseil d'administration s'est réservé le droit d'évaluer, en concertation avec ses partenaires, l'opportunité de maintenir sa présence dans la discipline"

Ce ne sont pas des paroles mais bien des écrits noir sur blanc. Un des 2 devra lâcher. Ou se séparer.