Pas de répit dans la guerre FIA/FOTA. Après une réunion de la "nouvelle dernière chance" et la publication contestée des équipes inscrites au championnat 2010, la FIA est repartie à la charge en accusant clairement la FOTA de sabotage.

Dans un communiqué, la FIA tente de faire porter la responsabilité de ce qui devient de plus en plus inéluctable sur certains membres de la FOTA. Selon la fédération, quelques uns cherchent délibérément à aller au clash en refusant systématiquement toute avancée et, de ce fait, chercheraient à détruire la F1.

La FIA prétend que tous les sujets de discorde avait été discutés et solutionnés lors de la réunion de jeudi dernier mais que certains membres, absents ce jour là, ont refusé de signer empêchant la validation de toutes ces avancées. Pour la FIA, le règlement technique 2010 modifié permettait aux nouveaux entrants de bénéficier de l'aide des équipes en place. Dès lors, elle cédait sur le montant du budget plafonné 2010. D'après la FIA, un calendrier de réduction des coûts accepté par les 2 parties était sur la table tandis que le sujet de la gouvernance devait être résolu par la signature/prolongation jusqu'en 2014 des accords Concorde 1998, ce qui évitait de longues discussions pour en élaborer de nouveaux.

La FIA se dit très surprise de voir que ces avancées ont été refusées en bloc par un ou plusieurs des constructeurs absents qu'elle ne nomme pas (les absents étaient en fait BMW, Renault et Mercedes).

Par ailleurs, sachez que l'ACEA, l'association des constructeurs automobiles européens est entrée sur le ring pour dire que la gouvernance et le fonctionnement de la F1 devait changer absolument, se plaçant dans les traces de la FOTA qu'elle tente de renforcer par cette prise de position. La FIA s'est dit là aussi surprise de ce communiqué et a renvoyé le nouvel arrivant dans les cordes en lui répondant qu'elle aimerait bien discuter avec ses représentants de la situation actuelle tout en affirmant ne pas comprendre la position de l'ACEA qui demande une réduction des coûts omettant de dire que cette dernière parlait aussi de transparence, de modernité et de stabilité.

Bref, on n'avance pas et la FIA a précisé qu'elle allait rendre public l'intégralité de la discussion de jeudi. La FOTA a simplement déclaré qu'elle ne "répondrait pas à ces communiqués polémiques ne générant rien de positif" . Pour finir, la FOTA s'est retrouvée aujourd'hui pour évaluer la situation et tenter de trouver un accord.