Ford GT 40 : Les armes de la revanche

A la fin de la saison 1967, Ford met un terme à son programme "endurance". Convaincu plus que jamais du potentiel de la GT 40 et fort du soutien de Gulf, John Wyer décide de poursuivre l'aventure. Si ses Mirage lui ont ouvert la voie du succès (voir Automobile Historique 39), ses GT 40 lui apporteront la consécration avec deux victoires au Mans et un titre mondial conquis de haute lutte en 1968.

Au lendemain des 24 Heures du Mans 1967, la CSI décide de changer brutalement et sans concertation les règles du jeu en endurance. A partir du premier janvier suivant, la réglementation fixe la cylindrée des Prototypes à 3000 cm3 et à 5000 cm3 celle des voitures de "Sport" à condition que celles-ci soient construites à 50 exemplaires. Une décision qui est loin de faire l'unanimité et qui provoque la colère d'Enzo Ferrari, contraint d'envoyer ses merveilleuses P4 au musée. Porsche, fort de sa longue expérience dans les petites et moyennes cylindrées, fait figure d'épouvantail avec un matériel déjà bien rôdé, alors que Matra, Alpine et Alfa Romeo semblent encore bien tendres pour jouer d'emblée les premiers rôles. Dans la catégorie Sport, où seules la Ford GT 40 et la vieille Ferrari LM répondent aux nouvelles règles, la situation est encore plus dramatique. Voyant se profiler le spectre de plateaux squelettiques, la CSI va laisser plus ou moins sciemment le flou s'installer en matière d'homologation. Profitant de cette opacité, John Wyer va exploiter à fond les largesses du règlement et faire de ses GT 40 de redoutables machines à gagner.

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