La conduite accompagnée peut parfois se transformer à la verbalisation en couple. C'est sans doute ce que va découvrir un binôme lancé à 225 km/h sur une autoroute et qui pensait peut être abattre ainsi plus rapidement les 3 000 kms obligatoires pour valider la démarche. Mais, pour le coup, ce sont les gendarmes qui leur ont tenu compagnie.


L'accompagnateur a eu beau exciper de sa bonne foi, le voilà embarqué avec son padawan du côté obscur de la force. Ce dernier, du haut de ses 17 ans avait décidé de tester les qualités de sa voiture école, une modeste BMW M3, sur l'autoroute A62. Paraît-il contre l'avis de son aîné, rivé sur le siège passager. Un test dynamique réussi puisque la bête a bondi à 225 km/h, mais les génies de la castration cinétique veillaient dans l'ombre. Au passage du bolide, l'interception s'est faite et les constatations établies.


Au cours de celles-ci, il a été rappelé que la conduite accompagnée nécessite de respecter toutes les règles du code de la route, et notamment les limitations de vitesse applicables aux conducteurs novices. Soit les titulaires d’un permis probatoire depuis moins de 3 ans ou de 2 ans. Ce qui veut dire 110 km/h sur les autoroutes, 100 km/h sur les routes à chaussées séparées et 80 km/h sur les autres routes.


Le dossier a été transmis au parquet de Toulouse et le jeune homme de 17 ans devrait faire l'objet d'une convocation devant le juge des enfants. Il reviendra également au parquet d'engager ou non des poursuites contre l'accompagnateur, dont la responsabilité pénale peut être engagée lors d'une infraction commise par l'apprenti conducteur. Quant au champion en herbe, il n'est peut être pas prêt de décrocher son précieux sésame. A ce niveau de vitesse, il risque non seulement le retrait du livret d’apprentissage, mais aussi l’interdiction du passer le permis.