Ferrari nous refait le coup de la XX. Moins haut de gamme que l'Enzo FXX, la 599XX est par contre nettement plus belle. Malheureusement, elle ne sera réservée qu'à une poignée de clients triés sur le porte-feuille qui devront se plier à un programme de développement étalé sur 2010 et 2011. Et comme pour la FXX, la 599XX n'est pas homologuée pour un usage routier.

1'17", c'est son temps au tour sur le circuit de Fiorano. Pour arriver à ce résultat, le V12 de la 599 a été allégé grâce à l'emploi du carbone pour certaines pièces, il a été modifié au niveau des chambres à combustion, du conduit d'admission et d'échappement alors que les frottements ont été réduits. Avec un régime augmenté à 9000 tr/mn, la puissance culmine désormais à 700 ch. La boîte a une nouvelle gestion qui permet des vitesses de passage de l'ordre de 60 ms.

La 599XX adopte un système électronique baptisé High Performance Dynamic Concept qui a pour mission "d'obtenir les meilleurs performances en contrôlant la combinaison des limites mécaniques avec le potentiel des commandes électroniques". Je n'ai pas forcément tout bien saisi mais on peut imaginer que l'engin est bardé de capteurs et que tout interagit pour offrir le meilleur à tout moment...le syndrôme GT-R adapté à Ferrari en somme.

Le système de suspension SCM II doit également amélioré la conduite sportive, ce qui pour une auto destinée exclusivement à la piste semble approprié. Comme vous le remarquerez sur les photos, l'aéro a été étudiée et à 300 km/h, la charge est de 630 kg. Un etonnant système appelé Activeflow System qui n'est pas sans rappeler les Brabham BT46 B. En effet, 2 ventilateurs placés dans le coffre aspirent l'air à travers un diffuseur "poreux" et le rejettent au niveau des feux arrière, tout ça pour "coller" l'auto à la piste. Des jets d'air à l'arrière de l'auto contribuent également à calmer le flux aérodynamique. Les disques de freins sont partiellement carénés comme sur les F1.

La carrosserie abuse du carbone, tout comme les disques et les plaquettes de freins. Maintenant, je veux l'entendre.