Mardi je vous ai fait une news sur le Vatican et sa publication de recommandations aux automobilistes pour éviter les péchés au volant. Le code de bonne conduite présenté par le Saint-Siège souligne que la voiture tend à faire ressortir le côté "primaire" des êtres humains : il invite les conducteurs à lutter contre cette "régression psychologique" en privilégiant les "tendances nobles" de l'âme humaine. Eh bien le Vatican continue de faire des déclarations et pointe du doigt la vanité des propriétaires de belles voitures. Pour le cardinal Renato Martino, la voiture peut être pour son utilisateur l'occasion de pécher lorsqu'elle est utilisée comme un lieu de péché. Les propriétaires de Ferrari et autres voitures de luxe se sont sentis visés par la dénonciation des conducteurs qui utilisent leur véhicules pour, selon le Vatican, "jeter de la poudre aux yeux ou comme moyen de faire de l'ombre à autrui ou de susciter la convoitise." Le directeur général de la firme au cheval cabré, Amedeo Felisa, voit rouge et répond au Vatican : la plupart des acquéreurs de Ferrari le deviennent par simple amour de la conduite automobile. Sauf à considérer que se faire plaisir est un péché, ce que je ne crois pas. Le président de Fiat (dont Ferrari est une filiale) Luca Cordero di Montezemolo, défend aussi la politique du constructeur consistant à fabriquer des séries limités de bolides de luxe chaque année, entraînant parfois des listes d'attente de deux ans. Il a affirmé : "Une Ferrari, c'est comme une femme: il faut qu'elle se fasse désirer de ses soupirants". Felisa est d'accord, acheter une Ferrari n'est pas un péché. Il conclut : "J'espère que non - mais il faut en commettre au moins un de temps en temps !"

Source : Reuters