L’histoire commune de quelques vingt trois ans entre l’Australie et la Formule 1 pourrait bien connaître son épilogue en 2010. C’est du moins ce qu’a clairement sous entendu le grand argentier Bernie Ecclestone, qui a refait ses comptes et qui ne s’y retrouve pas dans le déplacement de son cirque aux antipodes. « Les profits que nous réalisons à Melbourne sont moins importants que ceux constatés lors de certaines épreuves européennes où l’on peut y être en moins d’une heure. »

« Par ailleurs on ne peut pas rester éternellement sourd à la candidature de pays comme la Corée du Sud, l’Inde ou la Russie. » Sur ce chapitre politique, tonton Bernie ne fait pas dans la dentelle, comme à son habitude. C’est ainsi que s’adressant à des journalistes australiens, il annonce sans prendre les formes : « Il semblerait que votre gars en place ne veuille pas de la Formule 1. On peut lui faire plaisir et ravir d’autres personnes. » Le "gars" en question n’est autre que John Brumby, le Premier Ministre australien.

Formule 1: Ecclestone menace l'Australie

Face à la réelle menace d’un exode de la Formule 1, l’organisateur Ron Walker essaye d’allumer les contre feux en jouant de la visibilité mondiale dont profite son pays à cette occasion, faisant un appel du pied à son gouvernement, pourtant tancé par Ecclestone, pour une aide, et n’excluant pas la possibilité d’une épreuve nocturne, qui permettrait au Grand Prix d’être mieux regardé sur tous les écrans de par le monde.