Si l’histoire ne se répète jamais, force est de constater qu’elle bégaie souvent. En Formule 1 c’est à chaque échéance des accords dits de la Concorde que les acteurs, la plupart les mêmes, reprennent leur lutte là où ils l’avaient laissée quelques années auparavant. Argent et pouvoir sont l’avers et le revers de ce précieux qu’ils se disputent si âprement, le sport étant le voile pudique jeté devant les passionnés dont la masse n’est que l’alibi aux tractations économiques débridées en coulisse.

A ce jeu, on avait auparavant le pouvoir sportif, dénommé à présent FIA, et la nébuleuse d’un homme infatigable, Bernie Ecclestone, qui tient aujourd‘hui les leviers d’une FOM qui trouve ses origines dans une certaine FOCA. Soit feue l’association des écuries qui étaient alors labellisés constructeurs.

Or voilà que ce concept refait surface aujourd’hui, portant maintenant à trois les intervenants au débat. Bienvenue donc à la FOTA dans cette arène, un regroupement qui a vu le jour au sortir des entretiens qui se sont tenus aujourd’hui à Maranello sur l’avenir de la Formule 1. Et qui a réuni toutes les personnes intéressées par le dossier, sauf la FIA. Mais que cette dernière se rassure, elle va bientôt faire connaissance avec cette nouvelle entité, si l’on en juge par le communiqué officiel clôturant cette rencontre transalpine :

Formule 1: Et voilà la FOTA

« Toute les équipes de Formule 1 se sont rencontrées aujourd’hui à Maranello et ont tenu une réunion extrêmement constructive, avec la présence de Bernie Ecclestone et Donald McKenzie. ( directeur de CVC Capital Partner – propriétaire de la Formule 1, NDLR).

« Les équipes ont ensuite accepté à l’unanimité qu’elles lanceront la nouvelle Association des Equipes de Formule Un pour travailler avec la FIA et la FOM pour se mettre d’accord sur la réglementation et les accords commerciaux qui fourniront un cadre pour un sport solide et dynamique. » Plus on est de fous…