Avec cette nouvelle contre performance enregistrée lors d’un Grand Prix d’Europe disputé pour la première fois sur l’inédit tracé de Valence, le Champion du Monde s’est mis au pied du mur à la veille d’un Grand Prix de Belgique qui, au passage, lui a souvent réussi. Car la casse moteur dont il a été victime n’a pas été l’écran de fumée qui a masqué, une fois encore, le manque de vélocité du Finlandais par rapport à son équipier.

Un fait qui se matérialise dramatiquement de manière comptable : Kimi n’a ainsi inscrit que 28 points depuis son lointain succès de Barcelone, alors que Massa en a capitalisé 46 dans la même période, Hamilton pas moins de 50 et Kubica 36. Un déficit qui commence à faire grincer des dents, y compris au sein même de la Scuderia.

Formule 1 - Ferrari: Raïkkonen au pied du mur

Sollicité sur cette conjoncture, Raïkkonen ne se cache pas derrière son petit doigt : « Bien sûr, je n’ai pas vécu le week end que j’espérais » dit-il. « Je sais que je peux faire mieux et j’y travaille. Je dois améliorer mes qualifications et les résultats suivront. La saison est encore longue, il reste soixante points à distribuer et même si les choses se sont compliquées, je ne suis pas hors course pour le titre. »

Côté Ferrari, on s’en remet encore à son pilote : « « Je suis convaincu que le champion du monde est le premier à savoir comment réagir et qu’il réagira » annonce Domenicali. « Il est facile de le critiquer. Mais nous parlons du champion du monde. Et si Kimi Räikkönen n’a pas rallié la ligne d’arrivée à Valence, c’est la faute de l’équipe : le moteur a cassé. » Une casse qui a été de la même nature que celle subie par Massa en Hongrie. Ce qui est pour le moins inquiétant.

Formule 1 - Ferrari: Raïkkonen au pied du mur

« Maintenant, notre priorité est la fiabilité, sans laquelle il devient difficile de se battre avec des adversaires qui placent leurs deux voitures à l’arrivée. » martèle l’Italien. « Tout d’abord, nous devons résoudre le problème du moteur. Hier, nous avons perdu des points très importants. » Les éventuelles consignes sportives ne sont donc pas à l’ordre du jour chez les rouges.