Luca Di Montezemolo en accepte le principe mais ne tolère guère sa mise en application dès cette année, préférant le voir en fonction, au mieux, en 2012, tandis que ni Renault, Toyota ou McLaren Mercedes ne s'enthousiasment dans sa mise au point. Le KERS semble donc faire l'unanimité contre lui, un sentiment qui ne peut que s'exacerber dans une conjoncture de crise économique où la priorité consiste plus à se serrer la ceinture qu'à se lancer dans de coûteuses innovations. Contre mauvaise fortune, peut-il encore y avoir bon KERS ?

Malgré ça, Max Mosley tient bon sur ses positions, une posture qui vient de recevoir le soutien d'un Mario Theissen qui place de fait BMW à contre-courant de ses collègues sur le sujet. Pour l'Allemand, le KERS dépasse les concepts terre à terre de compétitivité ou encore de budget. C'est une idée ambitieuse qui place la discipline en précurseur de son époque. Rien de moins.

Il ne faudra donc pas compter sur la marque à l'hélice pour obtenir, au sein du paddock, une unanimité indispensable à une remise en question du système dans les monoplaces la saison prochaine.

Formule 1 - KERS: Theissen à rebrousse-poil de ses collégues