Chevalier au cœur pur, romantique de la joute loyale, ou tout simplement sportif à l’innocence désarmante, passez votre chemin. Ce qui va suivre risque définitivement de vous renverser sur la marche du petit monde qui vous fait rêver et dans lequel vous aviez peut être placé vos illusions perdues dans le brouillard du quotidien. Non, la Formule 1 ne regrette pas la polémique qui a secoué ses coulisses cette saison. Elle ne renie pas cette affaire d’espionnage qui a écorné son image. Mieux, elle s’en félicite.

Ainsi, n’est ce pas Mario Andretti, ex-Champion du Monde de la discipline en 1978, qui assure que ces tristes gesticulations ont en fait plus rapporté à la F.1 qu’elles ne lui ont fait du mal ? Perte de crédibilité ? Peut être, mais, surtout, affirme le pragmatique Américain, une formidable tribune médiatique qui a attiré tous les feux des médias. Et ça, ce n’est jamais mauvais pour le business.

Formule 1: La "Spy-Story" ? Du pain béni !

Niki Lauda, quant à lui ancien triple Champion du Monde de la catégorie, est tout autant persuadé que « c’était une très bonne chose pour la F.1, du point de vue de la publicité. Il y a eu pourtant beaucoup de mauvaises nouvelles, mais, finalement, toute nouvelle est bonne à diffuser ».

Le mot de la fin revient au maître des lieux, Max Mosley : « Les gens se fascinent pour le côté humain et ce côté s’est exacerbé entre McLaren et Ferrari ce qui a passionné des gens en dehors de la F.1. Le tapage attise l’intérêt. Je ne pense pas que la Formule 1 souffrira de cette affaire tant que les sponsors auront la certitude que les courses sont disputées honnêtement et le sport bien géré. » Sans doute faudrait-il plutôt entendre par là le « show » ou le cirque. De ce point de vue, vivement, donc, la prochaine affaire.