Les incidents survenus lors des qualifications du dernier Grand Prix de Malaisie ont crée un certain émoi dans le paddock de la Formule 1. Les faits constatés ont ainsi poussé les commissaires à sanctionner par une rétrogradation de cinq places sur la grille de départ les deux pilotes McLaren pour avoir gêné certains de leurs collègues dans les dernières minutes de la séance. Or, si le malaise à Sepang était palpable, ce n'est pas parce que l'on doutait de l'honnêteté de Kovalaïnen ou de Hamilton dans cette histoire. Mais plutôt parce que ce qui venait de se produire relevait de l'inéluctable au regard du format actuel des qualifications et des impératifs de la réglementation.

En substance, si les deux hommes de Woking se sont retrouvés à errer sur le circuit alors que d'autres monoplaces produisaient leur dernier effort pour décrocher un temps, c'est parce qu'ils venaient déjà d'en finir avec le chronomètre et qu'ils devaient impérativement rentrer au ralenti à leur stand afin d'économiser leur allocation de carburant. D'où un différentiel constaté de 200 km/h entre ceux qui se battaient encore pour une meilleure position sur la grille et ceux qui en avaient fini avec ce combat.

Formule 1: Le format des qualifications en question

Une cohabitation pour le moins explosive qui a fait dire à Kubica qu'il ne s'était soudainement plus du tout senti en sécurité. Mario Theissen et Ross Brawn ont donné de la voix pour attirer l'attention sur cette situation dangereuse, qui, selon Martin Whitmarsh relève aussi de l'exception, les équipes ne s'étant pas lancées ,pour une fois, en même temps dans la chasse à la pole. Certaines ont en effet eu peur de l'averse et ont anticipé leur effort. Il y a ainsi eu à Sepang un décalage qui a eu de faux airs de roulette russe sur la piste.

Reste que si le large et dégagé tracé malais a permis d'éviter le pire, ce genre de situation est plutôt à éviter sur des circuits vallonnés et torturés. De fait, Charlie Whiting et son équipe seraient déjà prêts à sortir pour le Grand Prix de Bahreïn quelques aménagements, dont un temps maximum obligatoire pour boucler son dernier tour avant de rejoindre le box.

Formule 1: Le format des qualifications en question

Ce qui voudra dire aussi une consommation plus élevée, pour mieux impacter sur la physionomie de la course du lendemain. Ainsi que le relève Whitmarsh: “si tout le monde revient au ralenti c'est pour économiser du carburant. Ce que le règlement nous oblige. C'est cette règle qui a crée le fait de voir des voitures cohabitant avec 200 km/h de différence.”