En 2008, le fameux contrôle de traction qui a pris une place si importante ces dernières saisons dans le pilotage d’une Formule 1 sera remisée au rang des souvenirs. Finie l’aide apportée par les puces savantes. Le pilote reprend les rênes de sa machine et va pouvoir ainsi mieux exprimer son talent. Un tableau satisfaisant en théorie. Sauf qu’en pratique, ce sont les pilotes eux-mêmes qui ne sont pas si chauds que ça de reprendre leur destin en main.

Du moins est-ce le cas pour ce qui est des futures courses qui devront se disputer sous la pluie sans tutelle électronique. L’inquiétude est réelle au point que les pilotes au travers leur association ont mandaté David Coulthard de prendre langue immédiatement avec Charlie Whiting, Monsieur Directeur de Course de la F.1, afin de l’alerter. « On en parle maintenant plutôt que d’en discuter après un accident. On l’a vu la saison passée avec Alonso à Fuji. Il a eu un gros accident avec le « traction control ». Sans ce dernier, ce sont plusieurs accidents dramatiques que l’on aura dans les mêmes conditions ».

Formule 1: Les pilotes inquiets d'affronter la pluie sans contrôle de traction

En écho de l’Ecossais, Jenson Button a fait aussi entendre son point de vue, faisant aussi référence à Fuji 2007 « qu’il aurait été impossible de courir sans « TC » ». Massa, enfin, a demandé au retraité « Schumi » de ce qu’il pensait de cette nouvelle donne. Et l’Allemand n’a pas rassuré le Brésilien : « Il m’a affirmé que courir dans ces conditions serait plus risqué et qu’une nouvelle course comme Fuji serait très dangereuse. »

Ce qu’en pense Max Mosley, lui, est un peu différent : « Courir sous la pluie sera toujours plus dangereux. Mais les accidents seront toujours moins graves car les vitesses atteintes sont toujours moins élevées. Imaginez que l’on fasse Silverstone sous la neige. Il y aurait des sorties mais pas de blessés ! Et tous les pilotes qui sont en Formule 1 connaissent très bien leur métier ». Voilà la balle renvoyée. Aide toi, le ciel t’aidera. Même s’il n’est pas clément. Le prochain Grand Prix sous le déluge risque de valoir le détour, autant en piste que dans les coulisses.