Du côté du Portugal est sorti de terre un circuit qui semble mettre fin à une fatalité frappant les sports mécaniques et voulant que ceux-ci ne puissent plus s'exprimer que dans un espace confiné et aseptisé. L'année 2008 n'aura donc pas seulement été marquée par la découverte du site de Singapour, elle aura aussi révélé un tracé d'Algarve vallonné, technique et de toute beauté, plébiscité par tous ceux qui l'ont jusque là côtoyé.

Déjà, il a fait l'unanimité des motards du Superbike qui ont découvert cette région de Portimao. Puis les testeurs de Ferrari et de McLaren s'y sont mis, pour en revenir enthousiastes: « C'est une piste fantastique, on dirait un grand huit » lâche Pedro De La Rosa. « C'est un circuit fait de montées et de descentes et où il est tout autant difficile de prendre ses repères de freinage que de lire la bonne trajectoire » renchérit Pafett. Quant à Marc Gene, il n'a pas été moins enthousiaste, notant simplement que la piste manquait encore un peu d'adhérence en raison de sa jeunesse.

Formule 1 - Portugal: Le nouveau tracé de l'Algarve plébiscité

Voilà de quoi remonter le moral d'un Montezemolo qui se lamentait encore récemment de ce rendez vous de Singapour en regrettant que la Formule 1 pouvait tout aussi bien, tant qu'elle y était, se donner en spectacle au Colisée ou au Vatican, et que la discipline avait surtout besoin de vrais circuits où les dépassements seraient possibles. Un Monaco dans l'année est amplement suffisant !

L'Algarve semble donc répondre à cette attente, mais tout aussi beau qu'il soit, le circuit n'échappe pas à la logique économique. « Nous avons besoin d'une fréquence de vingt tests de Formule 1 pour rendre rentable ce tracé permanent » déclare Juan Alvarez, le directeur du site.

« Mais pour le moment nous n'en avons que huit programmés pour 2009, ce qui n'est pas suffisant. Nous avons un accord avec la Formule 1 jusqu'en 2011. Après nous aurons à revoir une situation qui ne nous rend pas optimistes car les sommes demandées pour recevoir ces tests sont de plus en plus élevées. » Les sites artificiels ont donc malheureusement encore de beaux jours devant eux.