Bref pas la peine de faire long, vous l'aurez compris Turn10 et Microsoft sont les seuls à oser le tour de force de sortir un jeu d'une telle ampleur dès le lancement d'une console. Du jamais vu mais à quel prix ?



Forza donne le rythme



Cinquième épisode et tout est revu à la hausse ou presque. Graphisme impressionnants, sons encore plus détaillés, circuits à couper le souffle tout est disponible version XXL et vos sens vont prendre cher.


Tout ? Pas vraiment. Coupe franche dans les voitures qui se retrouvent à 200 pour 14 circuits qui donnent 57 tracés au total. Eh oui, sortir un jeu dans ces délais et en repartant de zéro pour certaines modélisations implique ce genre de pratiques. Forza 4 fluctuait entre 500 et 670 voitures (vip, dlc, etc) pour 26 circuits (avec 130 tracés).


De petits nouveaux font leur apparition et pas des moindres. Spa-Francorchamps et Bathurst font leur apparition et si le second va vous demander beaucoup de courage avant de l'apprécier tant il est exigeant, le premier se déguste dès le premier tour comme un grand cru qu'on attendait depuis si longtemps.


Je vous ai dit que l'on a perdu la Nordschleife, Suzuka, Tsukuba, l'incroyable Fujimi Kaido ou encore Camino Viejo de Montserrat (et sa version triple terrible!) ? Eh oui, strictement tous mes circuits préférés et ce ne sont pas les seuls. On les retrouvera peut être en DLC ou dans Forza 6.


Forza 5 : le test sur Xbox One (maj suite au patch sur les gains en course)

Forza 5 : le test sur Xbox One (maj suite au patch sur les gains en course)

 



Plaisir de conduite



Mais Forza c'est avant tout un jeu de voiture et c'est là dessus qu'on l'attendait au volant. Euh pardon à la manette, pour le problème du manque de volant disponible tout est expliqué en page deux de cet article.


Que dire sinon que la conduite s'est encore améliorée avec un véhicule toujours plus dynamique, une bonne sensation sur les changements de grip suivant les bitumes qui composent certains circuits. Du grip de papier à poncer des pistes F1 jusqu'au bitume sale d'un aéroport, tout est parfaitement modélisé même si les sorties dans l'herbe sont sanctionnées toujours modérément.


Toujours aussi immersif, le jeu profite des manettes Xbox One qui intègrent les vibreurs directement dans les gâchettes. Sympa pour doser ce n'est pas révolutionnaire mais ça participe à une prise en main toujours plus poussée.


Pour les amateurs on entend sacrément le déclenchement du vtec désormais. Miam.


Forza 5 : le test sur Xbox One (maj suite au patch sur les gains en course)

Forza 5 : le test sur Xbox One (maj suite au patch sur les gains en course)

 



Une durée de vie infinie



S'embarquer dans un Forza c'est signer pour deux ans de conduite à tombeau ouvert.


Mise à jour de l'article, ce passage n'est plus valide : « D'autant plus que le nouveau système de prime de courses (détaillé page 2 de cet article) vous rend la vie difficile et remplir son garage de bolides demandera bien des efforts. » En effet depuis hier le 19/12/2013 au soir le jeu a été patché (détails), les gains fortement augmentés et le coût des autos baissé par la même occasion. On revient à un mode plus classique impliquant des efforts certes pour débloquer les autos les plus chères mais ce n'est plus excessivement long et pénible, il faut juste de l'implication et tout se passe normalement au fur et à mesure de vos heures de jeu. Turn 10 a entendu la communauté de joueurs et Gran Turismo 6 a aussi eu droit à la même erreur au lancement et le même genre d'ajustement rapide. Une double bonne nouvelle pour nous autres joueurs !


De même le mode carrière devient plus sympa avec des adversaires Drivatar plus humains et plus enclins à se louper. Surtout dans votre carrosserie d'ailleurs. Drivatar enregistre vos habitudes de conduites (freinages, trajectoires, propensions à pousser les adversaires, ..) et stocke cela dans le cloud. Ainsi quand vous jouez au mode solo, vous jouez contre l'ordinateur mais aussi contre quelques uns de vos amis « reproduits » par Drivatar. Et le même processus est valable pour vos amis, ils affrontent votre Drivatar quand ils sont dans leur carrière solo.


Les trublions de Top Gear ouvrent chaque nouvelle catégorie de course de leurs conseils avisés sur deux ou trois voitures choisies parmi la sélection d'autos qui répondent positif aux critères de l'épreuve choisie. C'est agréable à entendre.


En multijoueur on perd les clubs (bouuuuuh) mais on conserver le mode rival avec, en théorie, une animation encore plus présente. A voir sur la durée.


Forza 5 : le test sur Xbox One (maj suite au patch sur les gains en course)

Forza 5 : le test sur Xbox One (maj suite au patch sur les gains en course)

 



Un titre fort dans la lignée de la série



Peut être même un peu trop. Pas de plus, pas de courses nocturnes, pas d'affinage dans les courses d'endurance, pas de fading des freins, bref rien de radicalement nouveau à part les voitures monoplace / à roue visibles. Quelques monoplaces s'invitent à la fête mais surtout une Ariel Atom v8 et une KTM X-bow.


« Anne, ma sœur Anne, ne vois-tu rien venir ? »

« Je ne vois rien que le soleil qui poudroie, et l’herbe qui verdoie »


Ah ça pour poudroyer il foudroie même le soleil. Pas de pluie ni de nuit mais du coup et certainement pour moins cher, on se fait éblouir pour un oui, pour un non dans le jeux. Et pas question de fermer un peu les yeux, sur une TV quand c'est cramé c'est cramé, il n'y a pas d'amélioration à chercher si vous ne connaissez pas les mètres à venir vous allez peiner !


L'interface change de logique, s'améliore un peu en s'offrant un lifting même si certaines manipulation s'avèrent toujours pénibles (retourner booster son auto en pleine carrière par exemple). Fini les clubs par contre, petite larme versée, mais finalement le nôtre fut quelque peu déserté la deuxième année sur FM4 il faut bien l'avouer.


Forza 5 : le test sur Xbox One (maj suite au patch sur les gains en course)

Forza 5 : le test sur Xbox One (maj suite au patch sur les gains en course)

 



Bilan : meilleur élève mais peut mieux faire



Forza 5 c'est une première.


Une première d'avoir un jeu d'un tel acabit aussi tôt, aussi bien réussi. Mais c'est aussi le premier Forza qui souffle autant le chaud et le froid. 75% du jeu est une pure réussite mais les derniers 25% sont pénibles comme ce petit caillou qui vous gène dans vos baskets.


Le jeu ne mérite pas d'être mis de côté pour autant tant il va surclasser la catégorie pour de longs mois voire années et ce serait dommage de passer à côté malgré ses défauts. Cependant pour mieux les éclairer je vais revenir dessus page suivante plus en détail et aussi faire un zoom sur les qualités qui me poussent à dire que oui, Forza 5 est un jeu à ne pas louper pour les amateurs.


Même s'il mérite une belle fessée pour les sales coups qu'il nous a fait, il l'a bien cherchée celle là.


A vos pads, vibrez, démarrez !


@MasterLudo