L'année 2015 sera-t-elle celle de la relance pour les constructeurs français ? Cela ne vous aura pas échappé, l’actualité du jour est marquée par l’annonce faite par Renault d’une embauche massive en France (après avoir tout aussi massivement dégraissé ces dernières années, certes) : 1 000 CDI devraient ainsi être signés en 2015, tant pour les usines que pour les centres d’ingénierie. Un chiffre qui s’accompagne de l’annonce de la signature de 1 000 contrats d’apprentissage, et s’ajoute aux 760 embauches déjà programmés en 2016 dans le cadre des accords de compétitivité signé avec les syndicats (sauf CGT) en 2013. De bonnes nouvelles qui s’expliquent par des bénéfices quasiment triplés par rapport à 2013 pour approcher les 2 milliards d’euros, et des immatriculations en hausse de 3,2 % à 2,7 millions d’unités. Et le groupe envisage 2015 avec un certain optimisme, grâce à une hausse du marché automobile mondial de 2% (Europe comprise) et l’arrivée de nouveaux produits (le SUV Kadjar, notamment). Bref, le Losange reprend des couleurs.
Tout comme son concurrent PSA Peugeot Citroën, qui commence enfin (il était temps) à récolter le fruit de ses efforts en Chine, son marché n°1 l’an dernier avec 734 000 véhicules écoulés (+32 % de progression dans un marché en hausse de 11,5 %), contre 637 000 en France. Rappelons que le groupe a vendu 2,94 millions de véhicules dans le monde l’an dernier, soit une hausse de 4,3 % (et +8,1 % sur le continent européen).
Il convient toutefois de préciser que cette relance reste fragile, ainsi que le rappellent la fermeture de l’usine PSA d’Aulnay fin 2013, la méforme de la marque DS (ventes en baisse de 3,4 % faute de nouveautés) ou la quasi-stagnation en volume du marché automobile hexagonal en 2014 : +0,3 % pour les voitures particulières, 1,3 % pour les utilitaires, mais -13,2 % pour les véhicules industriels. D’après l’Insee, la production automobile en France a ainsi baissé de 3,1 % entre les troisième et quatrième trimestre 2014. Et ce chiffre est en baisse constante depuis plusieurs années. Tout n’est pas rose, loin s’en faut.
Les équipementiers en forme
En revanche, du côté des équipementiers, l'on sabre le champagne (ou l’on s’apprête à le faire). Chez Faurecia, filiale de PSA Peugeot Citroën, l’on annonce ce jeudi matin un chiffre d’affaires en progression de 5,5 % (18,8 milliards d’euros) et une marge opérationnelle qui augmente de 25 %. « En 2014, Faurecia enregistre une solide progression de son chiffre d’affaires, marquée notamment par une croissance remarquable en Chine, où la hausse est supérieure à 20 % pour la sixième année consécutive et en Europe où la progression est de 7 %, bien supérieure à l’évolution de la production automobile », déclare Yann Delabrière, P-D-G du groupe. Pour 2015, la société prévoit des résultats positifs, avec à nouveau un chiffre d’affaires en hausse de 5 %.
Son principal concurrent, Valeo, attend pour sa part le 24 février pour annoncer ses résultats financiers. Mais les rumeurs sont très positives, après un troisième trimestre très porteur, marqué par une croissance du chiffre d’affaires supérieure de 7 points à celle de la production mondiale .En attendant l’officialisation des chiffres définitifs, le cours de l’action ne cesse de monter depuis quelques jours.
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