Afin de consolider les résultats obtenus par le Plan Climat adopté en 2004, sécuriser le respect par la France du Protocole de Kyoto et préparer la division par quatre des émissions de gaz à effet de serre, le gouvernement français a décidé de lancer de nouvelles actions. Les priorités d'actions concernent les transports dont les émissions ont augmenté dans le passé.

Des transports moins émetteurs de CO2

Le secteur des transports représente 27 % des émissions de gaz à effet de serre, celles-ci étant essentiellement issues du mode routier. Depuis 2001, les émissions sont stables. La politique du gouvernement en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre dans le domaine des transports s'articule autour de trois grands axes :

  • la diffusion des technologies plus sobres en énergie ;
  • le développement du ferroviaire, du fluvial, du maritime ;
  • l'évolution des comportements individuels et collectifs.

Le développement des autoroutes ferroviaires est entré depuis 2005 dans une phase de concrétisation, prélude à la création d'un réseau cohérent de tels services. Ainsi, dès 2008 tous les types de remorques routières pourront utiliser l'autoroute ferroviaire alpine, la liaison Luxembourg- Perpignan est lancée au printemps 2007, les premiers travaux nécessaires sur l'axe Nord-Pays basque ont lieu en 2007. Les ressources de l'Agence de financement des infrastructures de transport de France (Afitf) sont affectées à 60 % aux projets ferroviaires, fluviaux ou maritimes. Trois Lignes à Grande Vitesse (Est, Rhin-Rhône, Perpignan-Figueras) sont en travaux simultanément pour la première fois en 2006. La pérennité du réseau ferroviaire est assurée grâce à un plan de renouvellement doté de 1,8 milliard d'euros avec une montée en puissance progressive. Le gouvernement a mis en œuvre un important plan de développement des biocarburants. Le soutien aux technologies est affirmé grâce au Plan véhicule propre de 2003 (40 millions d'euros) et à l'intervention de l'Agence de l'innovation industrielle (100 millions d'euros pour l'hybride diesel de PSA). L'"étiquette énergie" a été mise en place pour informer les automobilistes sur la consommation des véhicules neufs. L'éducation à la conduite apaisée et économe a été intégrée dans l'examen du permis de conduire depuis juin 2006.

L'actualisation du Plan Climat prolonge et amplifie ces mesures, à travers notamment :

  • l'accélération du développement des biocarburants ;
  • l'amplification du recours aux mécanismes de marchés de permis échangeables : memorandum européen pour utiliser ce système et réguler les émissions moyennes des voitures neuves mises sur le marché, examen de la faisabilité de son application aux transports de fret ;
  • l'extension de l'étiquette énergie aux véhicules d'occasion ;
  • un plan de régulation des vitesses pour diminuer la congestion routière dans les zones chargées, et réduire ainsi les émissions de CO2 ;
  • l'incitation à l'écoconduite ;
  • un appel à projets auprès des collectivités locales pour de nouvelles formes de régulation de la mobilité urbaine dans l'optique d'une réduction des émissions de CO2.

Source : ministère de l'Ecologie