C'est la dernière ligne droite pour les âpres négociations qui aboutiront à une nouvelle donne dans le capital du groupe PSA. Une équilibre à venir où la famille Peugeot ne se taillera plus la part du lion. Pas plus que l'Etat ni Dongfeng d'ailleurs puisque des mécanismes de blocage seraient mis en place pour figer les positions des acteurs pendant dix ans. C'est du moins une opinion d'une source proche du dossier relayée dans les colonnes des Echos.


On rentre dans le dur dans les pourparlers au sujet du prochain capital du constructeur français. Et pour cause puisque l'affaire devra être définitivement bouclée à la fin mars, pour mieux fêter la visite officielle à Paris du président chinois Xi Jinping. Mais pour autant, il ne s'agira pas de verser le blason tricolore dans la corbeille de l'amitié politique franco-chinoise.


A ce titre, selon la source, le gouvernement français aurait pris des mesures pour empêcher Dongfeng de s'emparer de PSA lorsque le constructeur automobile chinois sera devenu l'un des principaux actionnaires du groupe. Comment ? Par le biais d'une clause selon laquelle Dongfeng s'engage à ne pas augmenter sa participation dans le groupe français avant, estime-t-on, dix ans. Cette clause serait d'autant mieux acceptée par les Chinois qu'elle s'appliquerait tout autant à la famille Peugeot.


Par ailleurs, les négociations vont aussi bon train pour désigner celui qui sera au poste de président du conseil de surveillance. De même, un accord avec la banque espagnole Banco Santander serait en cours pour transférer une partie de Banque PSA en Espagne.