Après les révélations montrant que General Motors n'a pas souhaité donner suite pendant des années à des soucis récurrents concernant ses barillets de contact dont le dysfonctionnement avait pourtant provoqué plusieurs dizaines d'accidents parfois mortels, il semble que le groupe américain a encore une fois rechigné le mois dernier à lancer un rappel sur des problèmes répertoriés d'airbags.


Selon Automotive News, GM a tenté de se soustraire à un rappel de masse (plus d'un million de voitures) en lançant une campagne de satisfaction client nettement moins coûteuse pour le constructeur afin de répondre à un problème d'airbags ne se déclenchant pas en cas de choc latéral pourtant recensé depuis 2008 ! Toutefois, depuis cette date, GM a quand même étudié le problème à 4 reprises, publiant 6 bulletins de service pour les concessionnaires mais sans jamais lancer de procédure de rappel en lien avec la NHTSA. La chronologie des événements montre que GM a attendu le 17 mars dernier pour enfin annoncer le rappel de 1,2 million d'autos tout en continuant à plaider sa bonne foi.


Selon GM, le problème d'airbags qui n'aurait pas provoqué de blessés ou de tués était parfaitement visible des clients puisqu'un témoin d'alerte s'allumait au tableau de bord, témoin malheureusement ignoré par quelques-uns des propriétaires de ces SUV. La campagne de courrier-sondage lancée devait permettre à ces clients de prendre conscience du besoin de signaler le souci à leur concessionnaire. De plus, GM précise que 95 % des cas de retour en garantie avaient des airbags en parfait état de marche et qu'un rappel de masse n'était pas alors apparu indispensable.


Ne va-t-on pas un peu trop loin dans le domaine des rappels contraints aux USA ? La question risque fort de se poser si la situation économique du groupe continue de se dégrader.