Dès le début du week-end, il était clair que Norbert Haug n'avait pas l'intention de prendre une déculottée devant ses patrons et son public. L'étoile devait briller à Hockenheim et la tribune Mercedes s'enflammer au passage des monoplaces chromées.

Attaque tout azimut, aileron avant salvateur, et stratégie très agressive ont permis un feu d'artifice dans les séances d'essai, en passant par une qualif conclue avec la pole. Jusqu'aux dix premiers tours bouclés en tête de la course en guise de cerise sur le gâteau. Le contrat était rempli, Mercedes avait été vu en tête d'un Grand Prix.

GP d'Allemagne Hockenheim: McLaren Mercedes, sur une jambe

Mais le but était aussi de convaincre un Kimi Raïkkonen sur le départ de rester au bercail. Sa combativité naturelle a pu, enfin, se conjuguer avec une politique de course portée sur l'attaque. Il était temps, mais c'est sans doute trop tard. Ron Dennis ne changera pas le cours des choses, et il peut même nourrir quelques regrets d'avoir poussé le trublion Montoya vers la sortie.

L'honorable Pedro n'a pu faire montre de la même vélocité aussi bien en course qu'aux essais, à quand bien même a-t-il eu maille à partir avec Ralf Schumacher lors de ces derniers et, qu'en course, il a été trop tôt trahi par sa machine. Ce n'était pas le même rythme.

GP d'Allemagne Hockenheim: McLaren Mercedes, sur une jambe

Kimi était bien seul en tête des troupes de Woking. Avec un podium à la clé, et la meilleure place des Michelin cela dit. Allez Norbert, on refait la même stratégie à Budapest ?