Drôle de course pour l'écurie Renault. Fernando Alonso avait pourtant bien débuté ce GP de Chine en réalisant la pôle, 6e de sa saison. Dimanche, le pilote espagnol prend un très bon départ et réussi à créer un espace important et laisse le septuple Champion du Monde Michael Schumacher à 20 secondes. Le pilote allemand est parti, quant à la lui, à un train de sénateur. A ce moment-là, l'état de la piste est plus favorable aux pneumatiques Michelin et Fernando Alonso est à fond, peut-être trop d'ailleurs car il commet une première faute en partant dans l'herbe. Après le premier ravitaillement, la piste s'assèche et les choses se gâtent pour le Champion du Monde en titre. Le train avant de la R26 n'a plus la moindre adhérence et le pilote espagnol est à la dérive. Son avance sur Giancarlo Fisichella et Michael Schumacher fond comme neige au soleil et les deux pilotes reviennent sur lui en moins d'un tour. Ensuite, c'est l'incompréhension totale. Giancarlo Fisichella tente de dépasser son coéquipier, mais Fernando Alonso lui ferme systématiquement la porte. Que se passe t-il ? Pourquoi Flavio Briatore, le stratège de l'écurie Renault, ne demande t-il pas à Alonso de s'écarter ? Si le pilote espagnol avait laissé passer son coéquipier, Giancarlo Fisichella, dont les pneumatiques se trouvaient encore dans la bonne fenêtre, aurait peut-être pu contenir les assauts de Michael Schumacher et permettre à Fernando Alonso de repasser plus rapidement par les stands avec des pneus neufs. Au contraire, Giancarlo Fisichella mettra une éternité à dépasser son coéquipier. Michael Schumacher se débarrassera très rapidement du pilote espagnol. Plus tard, Giancarlo Fisichella repasse par les stands pour changer de pneumatiques. Mais son avance sur Michael Schumacher est trop faible. Quand il ressort des stands, le pilote allemand est dans ses rétros. Moment de panique ? pneus froids ? Giancarlo Fisichella sort trop large et Michael Schumacher s'envole vers sa 91e victoire. Seul bénéfice pour l'écurie Renault : elle reprend la tête du Championnat des constructeurs. « La course a été difficile pour l'équipe parce que nous avons perdu une excellente opportunité aujourd'hui. Je me suis construit une avance confortable dans les 20 premiers tours, mais mes pneumatiques avant étaient très usés et les conditions de piste devenaient délicates car la trajectoire commençait à sécher. Nous avons pris la décision de changer les pneus avant, et cela était une erreur. Nous l'avons vu avec Fisichella et Michael, qui ont conservé leurs enveloppes être beaucoup plus rapides. Ensuite, la seule chose à faire était de chausser des pneus pour sol sec aussi tôt que possible, et espérer rattraper Michael. Malheureusement, il ne restait pas suffisamment de tours pour y parvenir. C'est donc une mauvaise journée pour nous mais c'est une bataille fantastique pour le championnat. Je vais au Japon d'humeur optimiste. Nous avions la voiture la plus rapide aujourd'hui et nous avons deux autres possibilités de nous imposer. Je pense que nous pouvons y arriver. » A déclaré Fernando Alonso « J'ai disputé une bonne course et c'est un bon résultat pour moi comme pour l'équipe. En terminant troisième, je passe devant Felipe Massa au championnat des pilotes, tandis que l'équipe mène de nouveau le classement des constructeurs. J'ai pris le départ avec la quantité de carburant la plus élevée parmi mes rivaux et les premiers tours ont été difficiles. Mais les conditions m'ont aidé lorsque le circuit a séché. Nous avons conservé le même train de pneumatiques lors du premier arrêt et j'ai pu hausser le ton pour distancer Michael. Mais lorsque j'ai passé les pneus pour sol sec, la piste était très glissante et les gommes n'avaient pas encore atteint la bonne température. J'ai pris le premier virage un peu large, et Michael est passé. Ensuite, nous avons décidé de préserver le moteur pour le sauvegarder en vue du Japon, et avons visé le podium. Après les performances dont la voiture s'est montrée capable aujourd'hui, nous savons que nous avons la performance pour remporter les deux titres. » A commenté Giancarlo Fisichella