François Fillon était de passage au Paul Ricard pour faire état des avancées sur le dossier du retour du Grand Prix de France F1. Ne pouvant annoncer de dates précise, ni même d'un accord avec la FOM, nous avons bien compris que Bernie Ecclestone refusait de répondre avant les élections à la demande de négociation à la baisse du prix du plateau formulé par le GIP en charge de l'organisation de l'épreuve. François Fillon ayant par ailleurs fustigé les conditions d'organisation des Grand Prix durant la période Magny-Cours (en gros, la course et le circuit furent subventionnés par l'Etat alors à gauche), la politique vient d'entrer en jeu dans le dossier, ce qui a eu pour conséquence de réveiller l'autre circuit, celui de Magny-Cours, qui ne digère pas d'être ainsi mis de côté.


Guy Ligier, grand ami de François Mitterrand et soutien inconditionnel du circuit nivernais est aussi un ami de Bernie Ecclestone. L'octogénaire, ancien patron d'écurie elle aussi largement subventionnée, a donc décroché son téléphone pour s'entretenir avec Bernie Ecclestone, gestionnaire de la FOM qui fait la pluie et le beau temps du calendrier F1. Il semble en ressortir que l'anglais ne prendra pas de décision avant les élections présidentielles, ce qui change beaucoup de choses et laissent donc un espoir du côté de Nevers-Magny-Cours.


Par ailleurs, selon Auto hebdo, François Hollande serait attendu d'ici peu dans la région de Magny-Cours où les collectivités locales sont à gauche contrairement à celles gravitant autour du Paul Ricard. Les sondages étant ce qu'ils sont, les espoirs de victoire de la gauche ont relancé la machine du côté de Magny-Cours qui met en avant un circuit déjà homologué et possédant des tribunes ayant une capacité de 140,000 personnes. Pour eux, le coût d'une épreuve dans la Nièvre serait dans tous les cas moins important que dans le Var où les collectivités locales seront mises à contribution.


Bref, nous y verrons beaucoup plus clair après le 6 mai prochain.