Quelque temps avant l'élection présidentielle, François Fillon était venu sur le circuit Paul Ricard pour expliquer que le processus visant à remettre le Grand Prix de France au calendrier du championnat du monde de F1 était sur la bonne voie. Il avait alors exposé le montage économique dans lequel les communes du Var étaient les plus impliquées financièrement, le gouvernement n'étant que caution, ce qui selon François Fillon garantissait la pérennité du projet au delà l'élection, et ce, quel que soit son résultat.


Cela ne se passe visiblement pas comme cela et l'élection de François Hollande change la donne. Les élus du Var concernés par le sujet puisqu'ils se sont engagés à subventionner chaque épreuve (bisannuelle) à hauteur de 10 millions d'euros ont rencontré la ministre des Sports. Valérie Fourneyron leur a expliqué que les « estimations financières en sa possession n'étaient pas sincères et que les collectivités n'avaient pas été bien informées par l'Etat de la réalité de la négociation avec Bernie Ecclestone. »


Les élus du Conseil Général du Var majoritairement de droite ont rappelé à la ministre le principe de continuité de l'Etat dont la parole est engagée auprès des collectivités qui se sont engagées à faire un effort important et ont précisé que les retombées d'un Grand Prix de F1 étaient estimées à 50 millions d'euros de recette et à 1000 créations d'emplois.


La ministre des Sports Valérie Fourneyron a indiqué de son côté qu'elle rencontrerait très bientôt les responsables du circuit de Magny-Cours, un circuit dont l'histoire penche « à gauche » et dont on se souvient qu'il avait les faveurs de François Hollande durant la campagne.