Il a joué le titre dès son arrivée dans le viril championnat espagnol de Formule 3 et cette année, il s'apprête à faire le grand saut dans un GP2 qui est aussi l'antichambre de la Formule 1. A tout juste 20, Nelson Panciatici poursuit plus que jamais sa marche en avant et compte bien, avec son équipe Durango, tenir son rang dans un championnat qui débute ce week-end à Bacelone, en levée de rideau du Grand Prix d'Espagne de l'élite.

Certes, la tâche sera ardue puisque notre espoir français sera le seul débutant à n’avoir pas disputé le championnat de GP2 Asie, et ce manque d’expérience va sans doute se faire sentir lors des premières épreuves de la saison. Mais son équipe a quelques 25 campagnes à faire valoir dans le milieu et elle saura guider au mieux le résident d’Asnières-sur-Seine (92), que nous suivrons, comme l'an passé, dans ses aventures sportives:

Samedi, tu vas te retrouver dans le baquet d’une des voitures aux couleurs azur de l’équipe vénitienne pour ta première course, qu’est ce que cela t'inspire

« Je suis très heureux de piloter en GP2, mais je garde les pieds sur terre. Je sais que le GP2 est nettement plus difficile que tout ce que j’ai fait jusqu’ici. Cette première année, pour moi, sera une saison d’apprentissage. Je vais devoir comprendre comment régler ces voitures tout en découvrant leurs limites. Je n’ai jamais couru de courses aussi longues que celles que nous aurons le samedi, et il y a plusieurs circuits que je ne connais pas encore. J’aurai beaucoup de pression, bien sûr, mais ça n’est pas vraiment le problème principal, j’y suis habitué. J’espère beaucoup apprendre cette année avant de viser les victoires au cours de la saison suivante

Tu n’as participé qu’à deux séances d’essais privés avec l’écurie DURANGO, comment envisages-tu ce premier rendez-vous ?

« J’ai effectivement fait 2 séances d’essais de trois jours chacune, sur le circuit Paul Ricard et à Barcelone. Il me reste donc encore énormément à assimiler du GP2, à commencer par le format difficile des week-ends de course, composés d’une demi-heure d’essais libres le vendredi, suivis par une demi-heure de qualification le même jour, puis d’une course « longue » le samedi et d’une course « sprint » le dimanche. Mais en ce sens, mon apprentissage avec le RDD va me servir. Cette période m'a apporté le bagage nécessaire pour faire face à ce genre de situation.

Les monoplaces de GP2 reprennent la plupart des caractéristiques d’une F1. Elles sont propulsées par des moteurs Renault V8 de 4 litres de cylindrée, qui développent plus de 600 chevaux et bénéficient d’une aérodynamique très proche des monoplaces de Formule 1, elles ne concèdent à ces dernières que quelques secondes au tour. Par contre, les GP2 ne disposent d’aucune aide au pilotage telle que direction assistée ou anti-patinage. Je vais donc devoir continuer ma phase d’apprentissage tout en essayant d’être le plus performant possible. »

Quels sont tes objectifs pour ce week-end à Barcelone?

« Les essais ont été encourageants et j’ai pu analyser le comportement de ma voiture, cela m’a permis de corriger de nombreux points importants sur mon pilotage. Le feeling est très bon avec mon ingénieur Eduardo, ce qui est une bonne chose. Je suis prêt à « affronter » Barcelone et ses difficultés, pour cela je vais devoir rentrer tout de suite dans le rythme, ce sera la clef de la performance pour les qualifications.

Comme bon nombre de pilotes je ne viens pas pour faire de la figuration et même si la tâche s’annonce compliquée, je voudrais ramener un bon résultat et mieux si affinité. »