Inusables GR8...

Fin 1975, Harley Cluxton (un Américain propriétaire de la société Grand Touring Car qui importe notamment des Ferrarri sur la côte ouest) rachète les deux voitures. Fort du soutien de John Horsman, l'ancien bras droit de John Wyer, il aligne les deux GR8 qui ont repris l'appellation Mirage aux 24 Heures 1976. Sérieusement préparées, bien pilotées et toujours rapides en pointe, elles réalisent toutes les deux une excellente performance en prenant les 2e et 5e places. Lafosse et Migault, les seconds ont même couverts deux tours de plus que les vainqueurs de l'édition précédente ! A Mosport, quelques semaines plus tard, où la Mirage de Schuppan finit 3e, des contacts sont établis avec Renault-Sports et un contrat est signé à l'automne entre les deux partenaires. Renault désireux de multiplier ses chances de succès au Mans met ainsi à la disposition de l'équipe GTC des V6 Turbo dont il assure la préparation et le suivi technique.

Le remplacement du V8 Cosworth par le V6 français est supervisé par Len Bailey, le concepteur de la plupart des Mirage depuis 1972. A peine plus lourdes, les Mirage Renault qui se distinguent par essentiellement par une grosse prise d'air inspirée de celles des Alpine A 442, se montrent plutôt modestes aux essais en signant les 11e et 12 e temps. En course, si la voiture de Posey - Leclère ne dépasse pas la 4e heure, celle de Jarier-Schuppan parvient à sauver l'honneur de Renault en prenant la 2e place derrière la Porsche 936 victorieuse.

L'opération est renouvelée en 1978, mais cette fois les Mirage sont plus nettement modifiées. Prenant l'appellation M 9, elles sont dotées d'une carrosserie mieux profilée (museau avant plus fin et capot arrière long avec aileron et dérives verticales) qui leur permet de gagner près de secondes au tour. Plus rapides, mais incapables de se mêler à la lutte au sommet entre Porsche et Renault, elles sont parties pour "jouer placés". Une panne électrique élimine encore rapidement Posey - Leclère tandis que Laffite et Schuppan, accablés d'ennuis de tous ordres parviendront à terminer à une discrète 10e place.

Après ces quatre campagnes épuisantes, les Mirage reprennent pourtant du service en 1979. Engagées sous la bannière des concessionnaires Ford de France, elles retrouvent leur "bon vieux" Ford Cosworth dont la puissance a été portée à 470 ch. Extérieurement l'avant est inchangé, mais le capot arrière s'est encore allongé et il est surmonté par un large aileron privé désormais de dérives. Profitant des ennuis des Porsche 936, Bell sur la n° 11 prend le commandement de la course et conserve sa position sous les averses pendant quatre heures ! Ce ne sera qu'un feu de paille. Ralentie par deux touchette, puis par une cascade d'ennuis électriques, la voiture chute dans les profondeurs du classement et finira par renoncer, totalement à bout de souffle, en vue de l'arrivée.

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