Ce qu'elle a fait dans un rapport aux airs d'auto-critique. C'est du moins ce que l'on peut en conclure lorsque l'on reconnaît avoir manqué des éléments importants et émis des hypothèses erronées qui ont permis à la General Motors de passer sous ses fourches caudines.


Le défaut de compréhension et d'investigation de certains enquêteurs aurait ainsi empêché de mettre en cause plus tôt le constructeur, pour ce défaut connu de la marque depuis 2005. Selon la NHTSA, ni ses responsables ni le constructeur n'ont, par exemple, pleinement compris le lien entre le commutateur et les airbags.


Certes, mais il y aussi dans ce rapport le fait que la marque automobile ait caché des informations essentielles à la compréhension du problème. Ce qui induit une dissimulation qui ne manquera pas d'ouvrir le volet pénal de cette affaire. L'enquête menée par le département de la Justice pourrait, de fait, déboucher sur une amende record.


On rappellera que la General Motors est accusée d'avoir commercialisé des voitures dont le commutateur d'allumage était si sensible que le moindre cahot pouvait provoquer l'arrêt du moteur d'une voiture lancée à pleine vitesse, bloquant la direction assistée et empêchant le déploiement des airbags. Un fonds d'indemnisation a été mis en place par le constructeur qui prévoit de verser un million de dollars par décès, auxquels s'ajoutent 300.000 dollars pour le conjoint survivant et 300.000 dollars pour chacun des éventuels ayant-droits. Pour les autres victimes ayant subi un préjudice corporel, le montant varie de 20.000 dollars à 500.000 dollars.