L'Agera devant soi est finalement moins stupéfiante qu'imaginé (fantasmé). Il faut dire que dans un fantasme à base de Koenigsegg, on se rêve plutôt à bord lors d'un run sur le Nürburgring plutôt qu'en sueur au milieu d'une foule de spectateurs sur un salon avec l'auto statufiée sur son estrade. Bref, voir l'Agera c'est en fait comme si l'on observait un restyling réussi de la CC. Le châssis et une partie de la carrosserie étant identique, la silhouette est logiquement très proche et c'est dans le traitement des détails qu'Agera fait la différence.

Outre les détails extérieurs (feux, entrées d'air ...) l'habitacle et l'instrumentation (inaugurant le système Ghost Light qui fait passer la lumière à travers des perforations dans l'aluminium de la console) sont repensés pour offrir un nouveau look à cet engin supersonique dont le V8 4.7l biturbo produit le beau cheptel de 910 ch à 6850 tr/mn et 1100 Nm de couple à 5100 tr/mn qui n'ont à mouvoir que 1290 kg. Cela se traduit par un 0 à 200 km/h en 8.9s (oui 0/200) alors que la v-max approche les 400 km/h.

Le freinage est évidemment en carbone céramique. Agera qui signifie Agir est également inspiré du terme grec Ageratos qui veut tout simplement dire : sans âge. Est-ce à dire qu'on est reparti pour 15 ans ?