Hier, les bénévoles de Greenpeace ont organisé des manifestations "anti-écolo " à Paris et dans 11 villes française. Les objectifs : interpeler de façon décalée et humoristique le public sur la crise environnementale et rappeler leurs solutions dans le cadre du Grenelle de l'environnement. L'Alliance pour la planète, réunissant plus de 80 associations écologistes, dont Greenpeace, propose dans tous les domaines des mesures pour faire face à la crise environnementale. D'après Greenpeace, entre énergies renouvelables et nucléaire, entre transports en commun et autoroutes, entre tri sélectif et incinérateurs, il faut choisir !

Les slogans de la manifestation : "L'effet de serre, c'est bon pour les affaires", "Un 4x4 pour tous", "Mort aux ours polaires !", "Les baleines en sushi", "Oui, oui, oui à la montée des eaux !". Les manifestants se sont habillés en costard-cravate, comme dans les grandes entreprises, ont effectué des actions symboliques contre les vélos ou ont réalisé des séances de prosternation devant les voitures.

Yannick Jadot, directeur des campagnes de Greenpeace France et porte-parole de l'Alliance pour la Planète, a expliqué : "En endossant des costumes de pollueurs et en scandant des slogans décalés pour pousser leur logique irresponsable jusqu'au bout, nous sommes là pour interpeller le public... Il y a urgence à résoudre la crise environnementale. Or, si le constat sur la crise fait consensus, les solutions, elles, sont conflictuelles ! En proposant des vraies solutions pour résoudre la crise, nous participons à ce Grenelle de façon structurée, positive et constructive. Nous serons attentifs à ce que l'exercice ne soit pas détourné de son objectif ambitieux, qu'aucun tabou ni aucune complaisance ne surgisse, sur aucun sujet essentiel !"

Les associations écologistes souhaitent modifier en profondeur modes de production, de consommation et de décision publique : "S'accorder sur la réalité du réchauffement climatique est une chose, mettre en œuvre les mesures nécessaires pour répondre à l'enjeu en est une autre... A la demande des associations écologistes réunies au sein de l'Alliance pour la planète, le futur président s'est engagé en mai à ouvrir des négociations réunissant tous les acteurs pour faire émerger fin octobre des mesures concrètes. Parmi les mesures : plan contraignant de rénovation des bâtiments, moratoire sur la construction d'autoroutes, sur les cultures d'OGM en plein champ, développement ambitieux des cultures biologiques (30% de la surface agricole en 2020), baisse de 50% en 10 ans de l'utilisation des pesticides, fin du pillage des forêts tropicales, création de réserves marines".

(Source info et Photo : Greenpeace)