Aujourd'hui, le président du Syndicat des énergies renouvelables (SER) André Antolini a proposé qu'il y ait une fiscalité incitative avec une TVA abaissée à 5,5% pour soutenir le secteur des énergies propres. Il participe au groupe de travail sur le climat du "Grenelle de l'environnement". Il a affirmé : "Il s'agit de délivrer aux pouvoirs publics une boite à outils efficace contre le changement climatique avec une cinquantaine de propositions. Le temps du constat est passé, maintenant il faut s'y mettre. Aujourd'hui nous avons émis une dizaine de suggestions : mieux intégrer les énergies renouvelables à la réglementation thermique, généraliser la fiscalité écologique et abaisser la TVA à 5,5% pour toutes les filières..."

Grâce à ces propositions, la France pourrait respecter les objectifs fixés en mars 2007 par l'Union européenne pour 2020 : diminuer de 20% ses émissions de CO2, améliorer l'efficacité énergétique de 20% et faire passer la part des énergies renouvelables à 20% de la consommation énergétique globale. Actuellement en France, cette part représente environ 6%. Pour le SER qui regroupe 300 adhérents de toutes les filières, "il est possible de multiplier par dix la puissance de l'éolien et de porter la production d'énergie issue du bois et des cultures dédiées de 8,5 M de tonnes équivalent pétrole (Mtep) aujourd'hui à 23 Mtep en 2020. Un tel effort permettrait de créer près de 230 000 emplois - en plus des 75 300 existants. Les renouvelables sont riches en emplois non délocalisables. Il faudrait la création d'une véritable filière industrielle photovoltaïque ou éolienne comme au Portugal. La France a le deuxième gisement éolien d'Europe après le Royaume-Uni. Ce programme est réalisable : en se référant à la filière éolienne, installer 20 000 MW, soit l'équivalent des six réacteurs nucléaires, coûterait 30 milliards d'euros. C'est une révolution économique mais ce qu'on a fait en quinze ans avec le nucléaire, on peut le faire aujourd'hui avec les renouvelables".