Alain Bréau, président de TLF (Fédération transport et logistique de France) et de Mory Group, a indiqué au journal "Le Parisien" qu'il s’insurge contre le projet de taxation des poids lourds proposé durant la préparation du Grenelle de l’environnement (voir news). Il considère que "la route au sens large est déjà la vache à lait de l’Etat, auquel elle rapporte 15 milliards d’euros par an alors que la SNCF coûte à la collectivité nationale 15 milliards, c’est-à-dire l’équivalent du trou de la Sécurité sociale." Il précise que le transport routier représente 5 % du PIB mondial mais seulement 1,5 % des émissions de CO2 : "Le problème du réchauffement de la planète n’est pas lié au transport de fret. Je rappelle que les 300 000 poids lourds français ne représentent que 6 % des émissions de CO2 en France et polluent moins que les 4 millions de voitures mises en circulation chaque année en Chine." Alain Bréau mentionne que le train n’est pas un mode de transport propre (il roule au gazole ou avec une électricité produite par des centrales au gaz ou au charbon), que la pollution des camions a été divisée par cinq, leur consommation par deux et qu’il est possible d’aller encore plus loin. Il affirme que, si une taxe sur les camions est effectivement instaurée et qu’elle ne peut être répercutée sur les clients, les transporteurs installeront leurs entreprises dans des pays voisins, au Luxembourg par exemple, et recruteront des chauffeurs étrangers. Il ajoute : "Et ce n’est pas une menace en l’air".

(Source info : Le Parisien, CCFA)