La décision était attendue et fut sans surprise pour Eric Dumay, le directeur général d'Heuliez, François de Gaillard, le représentant de BGI (le repreneur d'Heuliez depuis 2010) et Claude Point, le secrétaire du comité d'entreprise (CFDT) représentant les 295 salariés.

Alors que des repreneurs potentiels étaient espérés, BGI n'en a évoqué aucun devant le tribunal. Heuliez était par ailleurs solidaire de son propriétaire en déclarant lundi que le « Groupe BGI est arrivé au bout de sa capacité de soutien rendant une nouvelle recapitalisation menée par BGI impossible à ce stade ». Les dettes seraient estimées, selon les syndicats, à entre 9 et 10 millions d'euros.

Une solution de relance était pourtant évoquée avec un possible contrat portant sur des pièces détachées avec le constructeur allemand Volkswagen mais les négociations n'ont pas encore abouties. Selon les syndicats, le contrat pourrait rapporter de 20 à 30 millions d'euros de chiffre d'affaires annuel à Heuliez dès 2014.

Victime de la crise du secteur automobile et du « faible démarrage commercial des voitures électriques », Heuliez n'a réalisé qu'un million d'euros de chiffres d'affaire en 2012, loin des 38 millions de potentiel commandes espérées. L'équipementier a évité le naufrage financier grâce à sa branche aéronautique revendue à Eurocopter l'an dernier.