Olivier Gendebien

Avec son physique de héros de cinéma, son allure de grand seigneur et son comportement à la limite de l'arrogance, Olivier Gendebien, récemment disparu à l'âge de 73 ans, était l'archétype des "gentlemen drivers". Issu d'une famille très aisée, liée à l'énorme firme chimique Solvay, il possède cette indéfinissable désinvolture, cette classe naturelle dont on façonne les héros de roman. Sportif émérite-skieur et cavalier de concours complet membre des fameux commandos SAS pendant la guerre, il aborde l'automobile comme un simple divertissement. Cet homme de défis, malgré son imposant palmarès restera un amateur, au sens plein du terme. Après quelques courses en circuits avec une Veritas en 1952, c'est la route où son goût de l'effort peut s'exprimer qui va lui donner ses plus beaux succès. 2e des Marathons en 1953 et 54, il triomphe l'année suivante avec une Mercedes 300 SL avant de s'imposer à trois reprises (1957/58/59) dans le Tour de France sur des Ferrari 250 GT. Appelé par Ferrari dès 1956, s'il débute en F1 en Argentine par une belle 5e place, c'est toutefois au volant des protos qu'il sent le plus à l'aise. En six ans, il va ainsi se tailler un palmarès impressionnant : 4 victoires au Mans, 2 succès aux 12 heures de Sebring et 2 à la Targa Florio... pas mal pour un amateur! Refusant la performance spectaculaire et trouvant la F1 trop exigeante, on le verra tout de même prendre la deuxième place du GP de France 1960 sur une Cooper et compléter le quadruplé victorieux Ferrari en prenant la 4e place du GP de Belgique 1961.

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