Evelyne Huytebroeck, ministre bruxelloise de l’Environnement, explique que les pics de pollution sont des phénomènes qui se produisent en période hivernale sous l’effet de conditions météorologiques particulières et notamment l’absence de vent. Les gaz d’échappements des véhicules, principaux responsables de ces pics de pollution, ne parviennent plus à se disperser dans l’atmosphère. Ces dépassements des seuils de concentration des Micro-particules (PM10) et des concentrations de dioxydes d’azote (NO2) ont des conséquences non négligeables sur la santé de tout un chacun, et de manière encore plus criante chez les personnes exposées à des problèmes respiratoires, chez les nourrissons et les personnes âgées.

Elle annonce aujourd'hui que la Région Bruxelloise a prévu pour l’hiver 2007-2008 un dispositif en cas de pics de pollution, le fruit d’une collaboration entre les six zones de police bruxelloise, le Parquet et les autorités régionales. Lorsque Céline (Cellule inter-régionale pour l’environnement qui qualifie la qualité de l’air) prévoit un dépassement des seuils de deux jours consécutifs, la procédure suivante est mise en place :

  • La veille du premier jour de dépassement : information, par communiqué de presse et panneaux d’informations, du dépassement et sensibilisation aux alternatives à la voiture ;
  • Le premier jour de dépassement : si le pic de pollution perdure, annonce de la mise en place de contrôles de vitesse dans les six zones de police le lendemain.
  • Le second jour de dépassement : contrôles de vitesse sur l’ensemble des grands axes routiers bruxellois (patrouilles mobiles, radars préventifs,…). Ces contrôles sont délibérément annoncés et visibles sur le terrain, l’objectif étant de prévenir et de sensibiliser les automobilistes. La vitesse conditionne en effet directement les émissions du véhicule et c’est à 50 km/h que ces émissions sont les plus faibles.

Evelyne Huytebroeck rappelle qu'en 2006, cette procédure de contrôle de vitesse avait dû être mise en place. Les 14 et 15 mars 2007, les niveaux de PM et de NO2 ont justifié l’enclenchement du dispositif, impliquant les 6 zones de police et le Parquet. Il a été constaté 1 215 infractions sur le territoire de la Région avec comme objectif, rappelons-le, de sensibiliser les usagers à adopter une conduite souple les jours de pics de pollution.

A côté de ces mesures d’urgence, la ministre bruxelloise de l’Environnement, et Pascal Smet, ministre bruxellois de la Mobilité, soulignent qu’une série de mesures structurelles visant à diminuer la pression automobile en ville sont mises en œuvre au quotidien (augmentation des offres de transports en commun, prime retour plaques, …). Pour eux, "la lutte contre la pollution atmosphérique et son corollaire, la diminution de la pression automobile, constituent une priorité de santé publique. Bruxelles, comme toutes les grandes villes européennes, se doit de prendre des mesures pour conserver une qualité de l’air telle que les personnes dites à risque ne soient pas les exclues de la ville de demain. A cet égard, les mesures actuelles et les alternatives concrètes à la voiture sont encore appelées à s’étoffer".

(Source : Région de Bruxelles-Capitale, Evelyne Huytebroeck Photo : ecolo-forest)