Le troisième constructeur japonais d'automobiles, Honda, a annoncé le rappel de 4,5 millions de véhicules supplémentaires dans le monde à cause des airbags défectueux de son compatriote Takata. Un contingent qui porte donc à 24,5 millions l’effectif des voitures soumises à l’expertise suite à une anomalie concernant l'agent gonfleur responsable à ce jour de la mort d'au moins huit personnes et de nombreux incidents.

Pour le seul Japon, 1,63 million d'automobiles sont affectées. Le constructeur, premier client de Takata, a récemment évalué à plus de 300 millions d'euros les frais occasionnés par ces rappels, et a dû réviser ses résultats 2014/15 en conséquence, accusant un net recul de ses bénéfices annuels.

On rappellera que le gonfleur peut éclater sous certaines conditions (humidité, chaleur, ancienneté...), projetant alors des fragments de métal et de plastique sur le conducteur ou le passager. Le pire est peut-être que Takata cherche encore la "cause fondamentale" de ces ruptures anormales. Le fabricant a cependant promis des aménagements dans la conception des airbags et cherche à changer le composant chimique utilisé, le nitrate d'ammonium. Des intentions alors que l’on attend de l’action.