« Je tiens à l'affirmer très solennellement : les tests n'établissent pas l'existence de fraude sur les véhicules des autres marques » que Volkswagen (VW), alors que pour ce qui concerne ce dernier, « les tests confirment l'existence de logiciel de fraude », a précisé Ségolène Royal, ce jeudi après-midi, à la suite de la réunion de la commission technique indépendante chargée de rechercher les éventuels « fraudeurs à la VW » en France. « Il n'y a pas de logiciel de fraude sur la marque Renault, c'est très important de le souligner », a insisté la ministre de l’Écologie et du Développement durable.

D'autres marques perquisitionnées ?

Comment expliquer alors les perquisitions de la répression des fraudes, la semaine dernière, de plusieurs sites de la marque au Losange, révélées par des sources syndicales ce matin ? « Cette investigation administrative est totalement déconnectée de la commission indépendante qui vient de se réunir », garantit Ségolène Royal. Ces perquisitions « sont liées à la fraude chez Volkswagen, avec je pense, un souhait (…) de ne pas faire deux poids deux mesures », autrement dit « de faire des investigations dans un autre groupe » que l'allemand.

Précision d'importance : des contrôles n'ont d'ailleurs pas eu lieu « seulement chez Renault ». Quel(s) autre(s) constructeur(s) aurai(en)t ainsi été inspecté(s) ? Aucune autre information n'a filtré sur le sujet. Le groupe PSA Peugeot-Citroën a juste pris soin d'indiquer dans la journée qu'il n'avait fait aucunement « l’objet d’une perquisition de la DGCCRF ».

Pas de fraude de Renault, mais des dépassements de normes !

Reste que sur les véhicules Diesel testés, contrairement à ceux de PSA, les modèles Renault – comme pour plusieurs constructeurs étrangers autres que Volkswagen – présentent bien « des dépassements de normes pour le Co2 et pour les oxydes d'azote », a reconnu par ailleurs la ministre. Le Losange est attendu « la semaine prochaine » par la commission technique de Ségolène Royal pour s'en expliquer.

Les résultats de cette première phase de tests ne seront pour autant dévoilés qu'une fois tous les tests réalisés sur une centaine de voitures. Pour l'heure, ont été contrôlés seuls « 22 véhicules » de huit groupes automobiles : en dehors de VW et des deux Français, il s'agit de Ford, Mercedes, Opel, Toyota et BMW. Quatre groupes supplémentaires – Nissan, Volvo, Suzuki et Fiat – doivent maintenant les rejoindre. Aucune date de fin des tests n'a été précisée, si ce n'est que cela devrait être « très rapide ».