Quand le "Kaizer" a des soucis, il est vivement conseillé de ne pas s'en mêler. Ainsi, un commissaire de police allemand qui avait fabriqué un faux pour éviter un retrait de permis de conduire à l'ancien gloire du football allemande en raison d'un excès de vitesse à Munich a été suspendu, condamné par la justice et risque la radiation.

Les faits remontent au 10 juin 2005. Assis au volant d'une Audi A8 du Bayern Munich, dont il est le président du conseil de surveillance, Beckenbauer est contrôlé à 74 km/h dans une zone de Munich où la vitesse est limitée à 30 km/h.

L'épouse de Beckenbauer, passagère du véhicule, téléphone alors au responsable du parc automobile du Bayern pour lui raconter les faits. Se sentant obligé de réagir, le responsable appelle son ami policier Edwin L. et lui demande si "on ne peut pas faire quelque chose" pour le "Kaiser". Grand admirateur de Beckenbauer, Edwin L. établit un faux en écrivant dans un courrier signé d'un faux nom que le conducteur de l'Audi A8 était un policier mobilisé pour le Bayern et non pas Beckenbauer.

Seulement voilà, le commissaire avait tout enregistré sur son ordinateur et l'affaire a été découverte par une secrétaire qui a alerté ses supérieurs. Résultat, Edwin L. a été immédiatement suspendu de ses fonctions, condamné par la suite à huit mois de prison avec sursis pour faux et risque maintenant une radiation de la police. Et ce n'est pas tout car une autre procédure disciplinaire est en cours devant le Tribunal administratif de Munich qui examine d'autres faits suspects: le fonctionnaire aurait rendu service à une autre star du ballon rond, le meneur de jeu de l'équipe d'Allemagne Michael Ballack, lui aussi épinglé pour excès de vitesse. Moralité, la passion du ballon rond n'est pas toujours bonne conseillère.