Beaucoup a déjà été écrit (sur Caradisiac bien entendu mais également ailleurs, ce dont témoignent les deux volets – un et deux – de notre revue de presse du week-end dernier) sur l’implantation de Renault Algérie. Celle-ci n’est pas gigantesque, loin de là mais était absolument nécessaire au groupe français. Cette nouvelle usine est la deuxième pierre posée par Renault en Afrique du Nord puisqu’une unité de production est depuis quelques années déjà opérationnelle au Maroc. Parvenir à mettre en place le projet algérien aura été d’une grande difficulté sans doute en raison du passé colonial que l’on sait. Mais maintenant Renault a un pied en Algérie. Si cela n’avait pas été Renault, un autre groupe européen y serait sûrement allé à sa place. Or l’enjeu était simple : être le premier pour pouvoir établir des bases pérennes sur un marché primordial mais aussi multiplier les bases en Afrique du Nord où le potentiel est simplement énorme. On soulignera en outre le savoir-faire du groupe français en matière d’implantation dans des contextes géo-politiques complexes (Russie, Iran, etc.). Pour toutes ces raisons, la mise en œuvre de l’usine algérienne de Renault est une réussite dont l’économie française bénéficiera.


Voilà pour Renault. Mais que fait PSA Peugeot Citroën ? La rumeur d’un projet de centre de recherche au Maroc monté en partenariat avec Altran est apparue au début de ce mois. Elle a rapidement été démentie. Mais persiste tout de même. PSA a de fait et pour des raisons similaires à celle de Renault tout intérêt à s’implanter en Afrique du Nord. L’idée d’y construire un centre de recherche est simplement excellente. Espérons qu’elle puisse aller à son terme et que cette rumeur – sûrement téléguidée – ne vienne pas saper le projet.


Au-delà, comme nous l’avons souvent avancé ici, c’est bien la présence des constructeurs automobiles sur le sol africain qui est en jeu. On devrait se féliciter de l’avance prise par Renault (et peut-être bientôt PSA) dans ce domaine.