Cette fois-ci, Mercedes nous avait concocté une petite boucle entre la région parisienne et la Normandie. Le matin, c’est d’abord comme passager que je découvre la nouvelle version du V6 CDI 3.0, dont la puissance atteint donc dorénavant 224 ch. Logiquement je m’attendais à retrouver des sensations similaires à celles éprouvées il y a deux ans. C’est le cas. Confortablement installé dans le siège de droite, je commence à partager avec mon collègue journaliste quelques impressions. Impressions qui seront confirmées quelques minutes plus tard lorsque je m’installe au volant. Ce qui est agréable, au volant, c’est la musique du V6 ainsi que son couple. La boîte de vitesse se marie parfaitement à ce type de motorisation, les passages de vitesse s’effectuent en douceur et sont rapides. Par contre, la consommation semble relativement élevée. Mais nous évoluons alors sur le réseau secondaire… Du côté négatif en revanche, le Viano prend trop de roulis. Le nez semble lourd. La transmission produit des vibrations étranges aux alentours des 1 500/1 800 tours ayant des répercussions jusque dans le siège conducteur. Quant aux freins, je ne me vois pas longtemps en confiance dans une descente prolongée… Il faut garder à l’esprit que l’engin évolue entre 2,1 et 2,2 tonnes à vide dans cette version V6 diesel. Mais nous sommes en Normandie et tout va bien.


L’après-midi, je me retrouve au volant d’une version CDI 2.2 autant écrire équipée du 4 cylindres 2,2 litres de 163 ch. Et là, tout change. Certes, le véhicule est toujours aussi lourd (entre 2,0 et 2,1 tonnes) mais le comportement est transformé et l’agrément nettement plus élevé. Je prends même du plaisir à conduire ce Viano. Le moteur est dynamique (360 Nm de couple tout de même), la boîte de vitesse est là encore douce et rapide, « intelligente » puisque adaptée au rythme de conduite même lorsqu’il s’accélère. On aimerait juste être davantage secondé (avec un mode sport par exemple) lors des ralentissements.


Sans doute faut-il tempérer ces impressions en estimant que les 4 cylindres et V6 ne s’adressent ni tout à fait aux mêmes utilisateurs ni tout à fait aux mêmes clients. Autant le V6 permettra de relier un point A à un point B sur les autoroutes ou en ville en toute sérénité et en tout confort, autant le 4 cylindres (CDI 2.2 en tout cas) sera peut-être plus approprié à une famille nombreuse utilisant autant les autoroutes que le réseau secondaire. Surtout que, dans ce dernier cas de figure, elle saura également apprécier l’économie substantielle de consommation (évaluée entre 1,5 litre et 2 litres sur notre boucle) procurée par le 4 cylindres.