La société Infrabel, chargée de la gestion et de l’exploitation des infrastructures du réseau ferroviaire en Belgique, souhaite contribuer activement à une mobilité durable au service du développement économique et social belge, au sein du réseau ferré européen. Infrabel annonce que son Comité d’Administration a approuvé sa participation au projet d’installation d’un parc éolien le long de la Ligne à Grande Vitesse, à hauteur de Landen, Gingelom et Hannut. Ce projet est baptisé "Le train à voile". Elle explique que dans une démarche placée sous le signe du développement durable, un consortium composé d’Infrabel, du fournisseur d’électricité Electrabel et des 6 communes concernées (Hannut, Saint-Trond, Gingelom, Hélécine, Landen et Lincent) financera l’installation de 20 éoliennes qui alimenteront notamment la Ligne à Grande Vitesse entre Leuven et Liège directement par de l’énergie verte. Le budget total de l’aménagement du parc éolien ? Près de 65 millions euros. Selon l’obtention des permis nécessaires, les travaux d’installation des éoliennes pourraient débuter en 2009, pour une mise en service progressive dès 2010.

Infrabel souligne que le rail est déjà le moyen de transport le plus respectueux de l’environnement et qu'elle va ainsi contribuer à augmenter encore l’efficacité énergétique du transport ferroviaire grâce à ce projet : l’énergie produite par le parc éolien sera directement injectée dans le réseau ferroviaire et alimentera, outre la Ligne à Grande Vitesse entre Leuven et Liège, la ligne 36 entre Tirlemont et Voroux ainsi que la ligne 21 entre Landen et Hasselt. Ces 20 éoliennes, d’une puissance unitaire de 2 à 2,5 MégaWatts, seront installées le long de l’autoroute E40 et de la Ligne à Grande Vitesse à hauteur de Landen, Gingelom et Hannut. Cela permettra de produire une énergie électrique moyenne d’environ 100 GigaWatts-heure par an.

La société précise qu'en situation la plus favorable (vent suffisant et consommation moyenne du réseau ferroviaire), les trains - dont les TGV - circulant sur cette partie du réseau pourront être alimentés entièrement par de l’énergie éolienne, et ainsi être tractés par la force de vent. En moyenne, un tiers de la production du parc éolien alimentera directement le réseau ferroviaire belge, le reste de la production (deux tiers) sera injecté au réseau de transport d’électricité. Le réseau ferroviaire sera alimenté en suffisance à tout moment, même en cas de production limitée du parc éolien, grâce à un rééquilibrage permanent et automatique avec le réseau de transport d’électricité "classique". Le raccordement du parc éolien au réseau électrique sera effectué via la sous-station de traction d’Infrabel à Avernas (une sous-station de traction étant l’infrastructure ferroviaire permettant de convertir l’énergie du réseau sous haute tension à la tension adéquate pour alimenter les caténaires). Cette infrastructure, pour laquelle des travaux d’extension étaient déjà prévus, sera réaménagée pour un coût de 3,7 millions € à charge d’Infrabel.

Les objectifs d'Infrabel :

  • confirmer son engagement sociétal et soutenir les efforts de la Belgique pour atteindre les objectifs de Kyoto ;
  • ajouter un atout pour le rail belge en terme d’efficacité énergétique et de développement durable. L’utilisation de l’énergie éolienne de ce nouveau parc permettra d’économiser 60 000 tonnes d'émissions de CO2, soit une baisse d’environ 10% de la quantité totale de CO2 rejetée par le transport ferroviaire (voyageurs et fret) en 2007.
  • permettre une utilisation plus rationnelle de la dotation publique. Le coût total de l’électricité sera environ 30% moins cher que le prix actuel sur le marché (notamment étant donné l’absence de frais de transport). Elle répercutera cet avantage financier au profit des différents opérateurs roulant sur cette portion du réseau. Et les hausses futures du tarif de cette énergie seront limitées puisqu’elles resteront indépendantes de l’évolution des prix des matières premières.

(Source et Photo : Infrabel)