Le monde de l'automobile est un débouché de choix pour la sidérurgie. Composant naturel des squelettes des engins motorisés, sa suprématie est néanmoins mise à mal par des matériaux plus nobles, certes plus coûteux, mais à la résistance supérieure. Mais, surtout, ils sont plus légers. Or, le poids est redevenu l'ennemi depuis que les consommations doivent à nouveau baisser et les émissions polluantes se réduire encore. Alors, désuet l'acier ? Non. ArcelorMittal rappelle qu'il a dans ses fourneaux une nouvelle génération d'aciers à haut niveau d'élasticité pour l'industrie automobile qui autorisera un gain de poids de 10 à 20% par rapport à la génération précédente.


Techniquement, on parle d'aciers pour emboutissage à froid dits à haute formabilité (HF). Les nouveaux aciers HF ont été obtenus en jouant tant sur la structure de l'acier, étudiée au niveau atomique dans les laboratoires de Maizières-lès-Metz, que sur le process de fabrication. Oui, vous avez bien lu, on parle bien d'un site ancré en Moselle. C'est même le principal centre de recherche du groupe. Il y en a un autre à Chicago, aux Etats-Unis.


Maintenant, ces nouvelles gammes seront produites à Gand et à Liège pour l'Europe ainsi qu'au Brésil et en Chine. Donc pas en France. Néanmoins, l'enseigne précise que la recherche représente pour elle un budget annuel de 200 millions d'euros et 1.300 chercheurs, dont 800 dans l'hexagone. Le "campus" de Maizières-lès-Metz, qui fédère quatre centres de recherche et emploie 530 personnes, devrait en recruter vingt autres cette année.