On connaissait déjà le nom des villes ou communautés de communes qui étaient candidates (Paris, Saint-Denis Plaine Commune, Grand Lyon, Grenoble-Alpes Métropole, Pays d'Aix, Clermont-Ferrand, Nice et la Communauté urbaine de Bordeaux), la nomenclature des véhicules susceptibles d'être interdit d'accès aux centres villes et même le montant des amendes pour les contrevenants : la mise en place des Zapa, Zones d'Actions Prioritaires pour l'Air, semblait inéluctable.

Le spectre de Bruxelles continue de planer au-dessus des centres-villes français

Et pourtant, trois semaines avant la date butoir de dépôt de candidature du 16 juillet prochain, aucun dossier ne serait finalisé selon Les Échos. Pire encore, certains candidats font machine arrière. Ainsi, Nice s'est retiré du projet. « Le dispositif Zapa, très compliqué et peu efficace, est incompris d'une grande partie de gens qui aujourd'hui le prennent comme une mesure discriminatoire à leur égard » s'est justifié à l'AFP le député-maire UMP de la ville Christian Estrosi (qui avait, rappelez-vous, déposé un Amendement en 2003 pour relevé la vitesse sur autoroute de 130 à 150 km/h), espérant que la nouvelle ligne de tramway sur la Promenade des Anglais suffira à assainir l'air de son centre ville. Clermont-Ferrand de son côté ne jette pas officiellement l'éponge, mais vide le projet de sa substance en supprimant toute idée de restriction.

Le projet s’essouffle donc, tué probablement par son injustice sociale, puisqu'il impacterait avant tout les véhicules anciens souvent détenus par des ménages modestes. Mais le spectre de Bruxelles continue de planer au-dessus des centres-villes français accusés l'année dernière de ne pas respecter les limites des émissions de particules fines et de NOx.

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