Sapporo Beer, un groupe japonais agroalimentaire, a dévoilé un système de fermentation induite par du houblon, ce qui permet de synthétiser à haut rendement de l'hydrogène à partir de résidus de l'industrie boulangère. Le fonctionnement : on mélange des résidus de la panification avec de l'eau, ce mélange est mis dans un réacteur et un fois chauffé, le glucose présent dans les restes alimentaires connaît une fermentation bactérienne et libère de l'hydrogène ! Le développement et l'activité des bactéries sont ainsi contrôlées lors de cette étape où le houblon est introduit : on n'a pas besoin alors de chauffer à deux reprises le milieu de culture. Il est également possible de se servir du houblon issu des résidus des brasseries.

Pendant 180 jours, des tests ont été réalisés dans des bacs expérimentaux de 900 litres. Le résultat est considéré comme satisfaisant : le contrôle des fermentations permet d'atteindre un rendement de 80% dans la transformation de glucose en hydrogène. Les techniques précédentes ne permettaient pas de dépasser les 50%. Sapporo Beer va donc désormais mener des essais sur les sites de production pour se rendre compte si la technologie employée peut être reproduite à l'échelle industrielle.

Les objectifs actuels des chercheurs de l'entreprise : tout d'abord, une fois la première fermentation terminée, associer à la production d'hydrogène celle de méthane par méthanisation des résidus. En ajoutant l'énergie dépensée pour le fonctionnement des bacs de réaction, le rendement global serait d'environ 60%. Les équipements fonctionnant avec des piles à combustible sont visés. Puis se servir d'autres matières végétales pour pouvoir utiliser le système : feuilles, branchages et résidus de manioc lors de la fabrication de tapioca notamment.

(Source : Sapporo Beer, Nikkei, Ambassade de France au Japon)