Les essais du nouveau Mitsubishi Outlander se tiennent actuellement dans le Sud-Est de la France et c'est à cette occasion que le truculent mais toujours avisé journaliste de La Provence n'a finalement eu qu'à tendre l'oreille pour écouter Jean-Claude Debard, président de Mitsubishi France s'emporter sur le sujet même pas évoqué d'Arnaud Montebourg. Les mots choisis par le patron de Mitsubishi ont dépassé les plus grandes espérances en matière de sensationnel mais au delà de l'aspect théâtral, cela montre surtout à quel point la période actuelle met le secteur automobile sur les nerfs.


« Je ne comprends pas ce ministre qui ne connaît pas ses dossiers de l'automobile qui représente 25% des revenus de la France et 10% de l'emploi dans notre pays, car il n'y a pas seulement les constructeurs mais aussi ceux qui travaillent par ou pour l'automobile directement ou indirectement.

Cet abruti mental, ce débile, augmente les malus écologiques, réduit la vitesse des conducteurs sur le périphérique de Paris et pourrit la vie des automobilistes, de toutes les origines sociales... Tous le subissent !

Il est bête et ne comprend rien. Vous pouvez me citer sans vous inquiéter... Grâce à mes précédentes déclarations sur les chaînes de télévision nationales, j'ai déjà un contrôle fiscal !

Autour de nous l'Europe de l'automobile souffre aussi : l'Espagne qui avait un marché de 1,7 million de véhicules est descendu à 600 000 unités, low cost pour la plupart et haut de gamme car la classe moyenne n'existe plus, et l'Italie est à moins 30% malgré Fiat, Lancia et Ferrari... »


Si vous pensiez que les acteurs du secteur automobile étaient en phase avec les actions du gouvernement, vous avez la réponse. Et pour qu'il n'y ait pas de jaloux, précisons tout de même que cette politique n'est que la suite naturelle de celle instaurée par les prédécesseurs...