Vous allez bientôt partir en vacances ? Vous utiliserez votre voiture personnelle pour vous rendre à votre destination ? Eh bien le ministre de l'Ecologie Jean-Louis Borloo s'adresse à vous : il vous encourage à pratiquer l'éco-conduite ! Dans le cadre de sa campagne nationale de mobilisation en faveur des actions de maîtrise de l’énergie et de sensibilisation au changement climatique baptisée "Economies d’énergie, Faisons vite, ça chauffe" (voir article), il vous rappelle qu'adopter une conduite responsable sur la route des vacances, c'est plus sûr, c’est économique en carburant et ça permet de diminuer les émissions de gaz à effet de serre. Il vous incite ainsi à rouler moins vite.

Jean-Louis Borloo vous invite à pratiquer l'éco-conduite

(Jean-Louis Borloo, sur une aire de l'autoroute A10 à Sainville pour promouvoir l'éco-conduite)

A cette occasion, l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie (ADEME) vous indique que les transports sont à l’origine d’un tiers de la consommation totale d’énergie aujourd’hui : la consommation de carburant est responsable de 35 % des émissions nationales de CO2, principal gaz à effet de serre dont les rejets continuent à augmenter du fait de l’accroissement soutenu des déplacements. Elle ajoute que les déplacements en voiture sont aussi responsables d’une part importante de la pollution de l’air : en ville notamment, la pollution due aux voitures reste préoccupante, même si depuis quelques années les véhicules polluent moins. Face à la flambée des prix du pétrole et aux enjeux de la baisse des gaz à effet de serre, de plus en plus de conducteurs cherchent à faire baisser leur consommation.

L'ADEME vous donne ainsi des conseils pour que vous puissiez vous déplacer de façon plus économique et plus écologique :

1) Je privilégie les alternatives à la voiture

  • Pour mes voyages, je réfléchis aux autres moyens de transports. Entre Marseille et Paris, le passager d’un TGV émet 5 kg de CO2, celui d’une voiture Diesel environ 145 kg de CO2. J'utilise l’éco-comparateur : www2.ademe.fr/eco-deplacements. Il permet de comparer l’impact environnemental de mes déplacements selon les différents modes de transport possibles.
  • Je limite les petits trajets urbains. Je prends les transports en commun quand je peux ou j’y vais à vélo ou à pied : il faut ¼ d’heure pour faire 3 km à vélo et un trajet en voiture sur deux fait moins de 3 km.

2) Si je décide de prendre la voiture, je me déplace malin...

  • J’opte le plus souvent possible pour le co-voiturage : aller au travail, à l’école, partir loin, je ne suis pas seul et je partage les frais ! En France, 80 % des conducteurs roulent seuls dans leur voiture.
  • Je suis un précurseur : j’opte pour l'autopartage ! Une solution pour avoir un véhicule à disposition 24/24 h pour une courte durée.

3) Comment rouler "gagnant/gagnant"

  • Je vérifie la pression de mes pneus. Rouler sous gonflé, c’est dangereux et ça consomme plus : un sous gonflage de 0.5 bar (sous gonflage dangereux), c’est 2,4 % de consommation supplémentaire, soit 33 € et 58 kg de CO2 par an ! Il est important de vérifier la pression de ses pneus au minimum tous les deux mois, cela permet de réaliser des économies et de garantir la sécurité de son véhicule. Pour le faire correctement, il ne faut pas avoir conduit plus de 3 kilomètres (pneus froids).
  • Je vérifie régulièrement le bon état de mon véhicule. Un véhicule mal entretenu peut entraîner une surconsommation de carburant pouvant aller jusqu’à 25 %. Un filtre à air encrassé fait consommer 3 % de plus et un moteur mal entretenu, encore plus, soit près de 40 € sur l’année et 70 kg CO2. Je m'équipe de pneus "basse consommation", c’est jusqu’à 5 % d’économie soit 70 € par an et 120 kg CO2 de gagnés !
  • Je ne charge pas trop ma voiture : 100 kg de plus c’est 5% de plus de consommation de carburant. Utiliser une remorque ou un coffre de toit plutôt qu’une galerie, et ne pas oublier de les enlever après utilisation : même à vide, une galerie peut faire consommer 10 % de plus, soit 1€ et 1,75 kg de CO2 tous les 100 km.
  • J’adopte une conduite souple et sans à coup : "je roule patte de velours". Démarrer son moteur sans appuyer sur l’accélérateur, choisir le régime adapté et surtout ne pas "tirer" sur les rapports, rouler à une allure constante, anticiper les ralentissements, utiliser le frein moteur en décélérant pied levé avec une vitesse enclenchée, ce sont les préceptes de l’éco-conduite. Une conduite agressive en ville peut augmenter la consommation jusqu’à 40 %, soit 4 € de dépenses inutiles et 7 kg de CO2 pour 100 km.
  • Je réduis ma vitesse. Réduire de 10 km/h sa vitesse sur autoroute (passer de 130 à 120 km/h), c’est bon pour son portefeuille et sa sécurité : c’est jusqu’à 5 litres de carburant économisés, soit 7 € et près de 12 kg de CO2 sur 500 km, soit une réduction de 12,5 % des émissions de gaz à effet de serre. Et si ma voiture dispose d’un régulateur de vitesse, c’est encore plus facile.
  • Je coupe mon moteur dès que je m’arrête plus de 20 secondes. L’arrêt/redémarrage du véhicule consomme moins que de laisser tourner son moteur au-delà de 20 secondes.
  • Je n’abuse pas de la climatisation. La climatisation c’est du confort et plus de sécurité, mais il faut l’utiliser à bon escient. La surconsommation de carburant des véhicules due à la climatisation peut atteindre 10 % sur route et 25 % en ville. Les émissions de CO2 dues au fonctionnement de la climatisation peuvent atteindre environ 2,6 kg CO2/100 km, soit 15 % de plus.
Jean-Louis Borloo vous invite à pratiquer l'éco-conduite

Conclusion : on peut utiliser son véhicule de façon intelligente en minimisant ses déplacements, contrôler son budget en adaptant son allure et ses équipements, et agir pour l’environnement en réduisant les rejets de CO2.

Bonnes vacances éco-responsables !

(Source : ADEME Photo : AFP, ADEME)