Caradisiac : On sait l’importance de la production automobile en France avec quelque 730.000 emplois directs et indirects (selon le ministère de l’Industrie). Au début des années 2000, on pensait que les délocalisations ne concerneraient que les sites de production, pas la conception et la recherche. Ce n’est plus vraiment le cas… Que proposez-vous pour lutter contre les délocalisations en général, si tant est que vous souhaitez ou pensez pouvoir les limiter ?

Jean-Luc Mélenchon : La résistance des travailleurs et des citoyens remet sur le devant de la scène l’aspiration à une alternative au système économique basé sur les seuls profits financiers. Les Fralib, qui fabriquent le Thé Eléphant, luttent pour refuser la délocalisation de leur entreprise et pour la transformer en coopérative. Les imprimeurs d’Helio Corbeil, les salariés de Ceralep et les métallos des Aciéries de Ploermel ont déjà réussi cette mutation. Plus récemment encore les salariés d’Arcelor Mittal sont entrés en résistance contre la désindustrialisation. Nous considérons au Front de Gauche que nous avons impérativement besoin de maintenir le secteur de la recherche et développement si nous voulons réussir la nécessaire conversion écologique de l’industrie automobile sauf à se résigner à voir se succéder aux plans de licenciements, les plans sociaux accompagnant les délocalisations. C’est pourquoi parmi un ensemble de mesures à court, moyen et long terme nous proposons de mettre en place un droit de véto des représentants des salariés sur les décisions stratégiques (dont les délocalisations ou fermetures de site) et un droit de reprise en coopérative. De même avec le programme du Front de Gauche sera rendu possible la réquisition si besoin les outils de production menacés : l’article 410-1 du code pénal prévoit que « les éléments essentiels du potentiel économique de la nation » doivent être défendus. Mais aucune loi n’a jamais été votée pour permettre l’application de ce principe. Il est urgent de mettre en place une telle loi de défense économique.


**Rappelons que c'est Pascale Le Néouannic, animatrice du Front de Gauche chargée des transports qui a été missionnée pour nous répondre. Mais nos questions étaient bien dirigées à l'adresse de Monsieur Mélenchon. Caradisiac considère donc que les réponses apportées sont en adéquation avec la politique que le candidat à la Présidentielle envisage de mener en cas d'élection le 6 mai prochain.

 

Sur l'industrie automobile, les réponses complètes de :

François Bayrou (MoDem)

Nicolas Dupont-Aignan (Debout la République)

François Hollande* (PS)

Philippe Poutou (NPA)

Nicolas Sarkozy (UMP)


Sur la Sécurité routière, les réponses complètes de :

François Bayrou (MoDem)

Nicolas Dupont-Aignan (Debout la République)

François Hollande* (PS)

Jean-Luc Mélenchon** (Front de gauche)

Philippe Poutou (NPA)

Nicolas Sarkozy (UMP)


Sur l'augmentation des prix des péages autoroutiers, les réponses complètes de :

François Bayrou (MoDem)

Nicolas Dupont-Aignan (Debout la République)

François Hollande* (PS)

Jean-Luc Mélenchon** (Front de gauche)

Philippe Poutou (NPA)

Nicolas Sarkozy (UMP)


Sur l'envolée des prix des carburants, les réponses complètes de :

François Bayrou (MoDem)

Nicolas Dupont-Aignan (Debout la République)

François Hollande* (PS)

Jean-Luc Mélenchon** (Front de gauche)

Philippe Poutou (NPA)

Nicolas Sarkozy (UMP)


Sur le développement durable, les réponses complètes de :

François Bayrou (MoDem)

Nicolas Dupont-Aignan (Debout la République)

François Hollande* (PS)

Jean-Luc Mélenchon** (Front de gauche)

Philippe Poutou (NPA)

Nicolas Sarkozy (UMP)


Sur ce que pensent personnellement les candidats de la voiture, les réponses complètes de :

François Bayrou (MoDem)

Nicolas Dupont-Aignan (Debout la République)

François Hollande* (PS)

Jean-Luc Mélenchon** (Front de gauche)

Philippe Poutou (NPA)

Nicolas Sarkozy (UMP)


*Du côté de François Hollande, c'est Roland Ries, chef du Pôle Transport, qui a été chargé de nous répondre. Mais nos questions étaient bien dirigées à l'attention de Monsieur Hollande. Caradisiac considère donc que les réponses apportées sont en adéquation avec la politique que le candidat PS envisage de mener en cas d'élection le 6 mai prochain.